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étaleuse de peinture, cogneuse de clavier, en cavale par nature mon site peinture : www.afont-tableaux.fr

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Billet de blog 27 novembre 2016

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idée folle

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il était une fois Dieu

Seul devant le miroir

Dieu

S’étonnait d’être Dieu

Puis

S’ennuya un peu d’être Dieu

Seul devant le miroir

Fiat lux

Les planètes et les soleils

Le repos le dimanche

Le premier homme vaguement naïf

La première femme vaguement perverse

Un animal suffisamment malin

Casting hollywoodien

Pour foutre le boxon au jardin et dans le couple

Dieu

Comprit

Que ça dégénérait

il s’empressa de donner des modes d’emploi

Un peu en toutes les langues

Comme un mode d’emploi Ikea

Juif

Arabe

Grec

Romain

Chinois

Indien

Aborigène

Hindou

Nigérien

etc.

Il ne pensait pas

Qu’on se battrait

À cout de cocotte minute

Voir pire

Sur la cuisson du mouton ou du cochon

Aussi

Dans ses guides

Il est devenu un peu prudent

Il délègue à quelques anges

Transparents et sans sexe

Pour éviter les histoires

Vu que ces ouailles

Des histoires

Des légendes

Des testaments apocryphes

Des commentaires

Ils savent faire

Plus que nécessaire

Dieu a doté l’homme d’imagination

Ça le gondole tous ces trucs qu’on invente

L’horoscope

La balançoire

Les bigoudis

Ça l’inquiète aussi

La chasse à cour

La chaise électrique

Le libéralisme

A ce stade

J’aime à supposer

Qu’à force de cris et de foires d’empoigne

De coups de canon et d’explosifs

Tout le boucan

Ça doit lasser un peu en haut

Je crois que Dieu porte des boules Quiès

Depuis un petit temps

Reprenons

Il a créé l’homme

Puis la femme

Bref les humains qui se mangent entre eux

Les animaux qui se mangent entre eux

Les arbres qui ne pourrissent la vie à personne

(De sorte

L’Amazonie sous le bruit des tronçonneuses

Agonise en silence sous l’envol affolé des aras bleus)

Les vacances à la mer et les méduses

Et les vacances à la montagne et les moustiques

La syphilis

La sclérose en plaque

Les tumeurs

La vieillesse

Parfois

Il voudrait bien s’excuser

D’erreurs de jeunesse

D’un peu trop d’enthousiasme

Parfois il fait un miracle

Au hasard

Il tape dans le tas

(Ce qui donna à l’homme

Une révélation

L’invention du poker et du loto)

Parfois aussi il laisse

L’échelle

Pour monter sur son nuage      

En bas

On gère le bazar

On bricole des philosophes qui bricolent des théories

Les plus inspirés trouvent des formules mathématiques

Pour rendre le monde plus simple et plus compliqué à la fois

Des  pierres et des pierres

Ont été déterrées transportées, roulées, trainées, taillées, poncées

Le sphinx

Le Taj Mahal

Angkor

La cathédrale de Chartres

Un peu de pouvoir pour nous

Un peu de pouvoir pour lui

Hygiaphones

En direction du ciel

Mais  les spécialistes de dieu

À force de sérieux et de pénitence

Donnent

Des rêves

De vacances

Vacance du ciel

Vacance de la terre

Courir nu en liberté dans le vent chaud du soir

Sous une nuit étoilée

Soudain  rendu à sa simple réalité

Un gout de total

Gratuité

Le sentiment

Du plaisir

et

Rire

Rire

Faire le singe

Faire les clowns

Faire des tours

Un jour des hommes

En veste noir

Cape rouge

Chapeau clac

Allèrent de ville en ville

A couper des femmes en morceaux

A disparaitre dans des malles

Mais surtout

A faire sortir

Des petits lapins de leurs chapeaux

Le lapin

Les moustaches en bataille

Une oreille en point d’interrogation

Vu qu’il  ne comprend pas grand-chose

Apparaitre

Disparaitre

Apparaitre

Disparaitre

« Macache » a fini par dire le lapin

La vie est trop surprenante

Pour disparaitre sur commande

Et ce fut la débandade

Certains s’enfuirent avec des montres

D’autres à dos de tortue

A coup de tunnels

Ils niquent bien des pistes d’avions

Et de générateurs électriques

Scient les mats et les rames d’un bateau

Dieu considéra les lapins avec intérêt

En découvrant l’apport  des nigauds au sel de la vie

Et Dieu ouvrit son propre chapeau clac

Tira par les oreilles

Les idiots

Les candides éternels

Des fous chantant

Des fous peignant

Des poètes

Dans bien des villes

Dans bien des lieus

Ils sont accueillis à coups de pierres

N’empêche

Dieu persévère dans cette magie

Sortir fous et folles

Qui par l’or de leurs larmes

Façonnent l’âme de l’humanité.

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