Il y a des jours plus lourds que les siècles
Et nos sarcophages de béton
Nos temples ultimes
Que l’on dit maudit
Pour dire qu’ils sont beaux
Ce béton donc,
Étouffent le battement de mon cœur
le ratatine dans sa mélasse de gravier
et de poussière grise
Cette maudite mort en béton
Qui recouvre ta voix
J’ai peur
Je ne t’entends plus
Il y a des jours
Ou l’on ressort plus aveugle qu’Oedipe
Plus misérable aussi
Sur un tas de pierre jaune
Dans un tas de poussière pale
Dans cette campagne sèche et sans pitié
Ce paysage jaune
Dans cette terre désolée
Dans cette terre pasolinienne
Et donc sans appel.
J’ai des ronces plein la tête
Des orties dans les artères
De la ciguë sous la langue
Les paupières en feu
Ou palpite le sang
Rouge, noir et inutile
Il y a des jours ou l’air entre
Ou l’air sort
Et nous laisse comme une carpe
Abandonné
Sur la plage
C’est la carpe marine
Coupé !
C’est une erreur
dans l’erreur
mais de toute façon
rien est sa place
ni ma tête
ni mes larmes
que je tiens dans mes mains
et pour rien, encore
pour rien
c’est ce qui fait le plus mal.
-------------------------------------------------------------------j'ai reçu des amis,des mots simplescomme les papillonsfoutent des ouragans dont je me passerais