Gare de Nice
Minuit d’hivers
Le froid des gares
Adieu la méditerranéen
Le souffle prend feu dans la nuit gelée
Mes poumons brulent
supplient le crépuscule
Je reste
Je parts
Dans la main le billet de train
Les regrets dans la poche avant
Nos maux
Sous les palmiers
C’étaient tellement pas chouettes
Dans les trains de nuit
On se glisse
Au fond de vieilles couvertures
Apres avoir déchiré le plastique
Dans les trains de nuit
On recase
La mer sous le soleil
L’ombre
La lumière
Nos erreurs
Mais
Comme le sable des sandales
Crache sous
Les tapis des maisons de vacances
Le sable au cœur est sans remède
Inconsolable
Combien de digues lâchent en nos cœurs ?
Trop de digues
Pour si peu de cœur
Et la douleur qu’on sait par cœur
S’épanouit comme un nénuphar
Dans la mer
Comme une anguille
Brille
Sous la peau
J’ai mal
Et j’ai mal
Tu le sais
Comment
Quand j’ai mal
Je me fais du mal
J’ai besoin de trouver plus dur
Que toi
Toutes autres douceurs
Ne sont qu’impostures
Les gâteaux
Les bonbons
Trop mauvais
Officiellement pour la santé
J’ai mal
Que le sucre des dragées me crève
Je n’ai pas besoin d’aller bien
Mon avion doit se perdre
Comme un requiem de verdi
J’ai besoin
De ne pas répondre
Et quand
La neige percera le ciel
Être en dessous
Être en dessous du ciel
L’hiver
Glace les cœurs
A ce qu’on dit
Comme un poisson dans l’eau
Je chercherai l’Alaska
Des icebergs noyés par le silence
Le fond de l’eau
Le fond des océans
Le fond de nos paroles sans mots
L’apnée du peu de choses
Qui t’habillent