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Billet de blog 29 avril 2015

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l'esclave de l'esclave

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L’esclave de l’esclave

Préambule

Ou cœur antique

Petite cancre, ais je entendu Sophocle, Euripide, entre quartes murs de l’école ?

La voie des fantômes a d’étranges puissances

La malédiction de famille, l’inceste de dieux

Petite ! Mélangeons névroses, l armes, malédictions, loi des mâles, loi de l’oubli, la révolte d’Antigone, l’intrépidité d’Icare, le gout des flots bleus, l’amour du minotaure, le rêve des monstres 

Du père dont le destin naissait

A coup de mots des morts, à coup de vouloir de mort.

A coup de coups  simplement, je fis…

Mon cerveau de chair en spirale enchâssé au fond d’une coquille

Mon cerveau brouillé en page numérique

S’exprime par mots partiels, qu’un dieu récent : Winword, correcteur, redresse comme une vigne par trop sauvage

Esclave de l’esclave

Souvenirs !

Esclave de l’esclave

Esclave parfois sachant

On s’escrime à l’heure

De nos diplômes

No comment !

Trop faibles, trop forts, nos diplômes sont malséants

Mais

Il y eu de belles tranches de rêves et de paroles

Entre amphithéâtres

Sortie du cursus : petit soldat de plomb

Garde à vous devant l’APEC

L’ANPE des cadres

Je prenais le téléphone à AXA

Fallait noter les noms des agences, des agents

ZETAIS PAS CONTENT

De ne pas être reconnu dans leurs splendeurs

Un nom écorché

Un numéro d’agence mal remis

Des instructions mal prises : la grande serrure de la petites portes, la petite serrure de la grande porte ; flute ! Les points obligatoires de protection exactement décrit dans l’oreille de l’employé

C’était compliqué et simple

Ou simple et compliqué

Fallait compléter une proposition d’assurance dont ils étaient le pourvoyeur

Fallait pondre un contrat

L’idée de chanter telle la poule dans son moment de gloire

J’ai pleureur comme une madeleine

Cendrillon des assureurs, il n’y a pas de prince charmant

Juste des petits patrons et des têtes à couper

J’avais 25 ans

Juste de petits patrons de et des têtes à couper

Car

La chose au bout du fil

Dont ils ne surent le nom

Dont ils ne surent le visage

Car

La chose au bout du fil

Comme jadis la servante

La bonne

La souillon

N’existait pas

Sauf pour être détruites

Pleurer de lassitude le soir

Pleureur de désespérance le matin dans mon train

A l’aller du travail

Passant gare de Lyon

J’ai longtemps rêvé de départ

J’ai longtemps rêvé de rupture

L’homme dans la rue

Le clochard est mon jumeau par le sang

J’étais l’as de pique en fin d’itinérance

Dans une vie

De pifs et de paf

A ce travail ils réussirent

Travail au GAN

Etude des contrats de villes

Une soubrette qualifiée

Une soubrette

Se culbute

Jusqu'à la déraison

Chanson du MEDEF

Il n’y a pas de patron honnête

Il n’y a pas de patron prévenant

Il n’y a pas de bourgeois conscient

Il n’y pas de bourgeoises qui ne saurait

Entrer dans l’ombre de la gracile Marie Antoinette

Et s’accroche comme une ânesse à ses souhaits, ordres, volontés

Et ce chapeau de paille entrera tel tel quel, dans fond d’une valise

Sans respect du travail de l’artisan

Sans respect de la noblesse des matières (pour mes heures en chapellerie)

Revenons à notre bourgeois

Protéger par leurs homologues

Car la chienlit

Cette vaste rigolage

Serait  Reine

Une fête

Sans eux

Une fête en vacances de leurs pressions

Peu importe le théâtre

Un homme dit de vertu

 Condamne les propos malséants

Et le Chefs de départements appelle dans l’ordre

Le chef de service

L’adjoint du service

L’employé du service

Grande leçon d’ordre et de moral

L’employé de service

Ramener à son joug

Dos baissé

Il se fend en demandes de pardons

Tant bien même

Il sait la force de la rancune

Les mots s’étrangleraient dans le sang d’un poumon à demi voilé

Puis

S’enferment dans l’ascenseur

Va sous les étages

Hurlent et pleurent à l’infirmerie

Dans un foulard frappé de morve

Se tord dans une petite mort

En sous sol

Sous 40 étages de soumission

L’esclave de l’esclave

L’homme, la femme, l’enfant, la bonne et moi, le chat, le chien

Ces filles que l’on ne regarde pas

Ces hommes que l’on ne respire pas

Petites mains

Sous l’ordre de nos

Grands cerveau x  de grandes écoles

Histoire de sang de l’esclave

Fierté de sang de l’esclave

Rebellerions des femmes

Malédictions de la sorcière

Les plus fières meurent de révoltes

Dans un silence incendiaire

Les plus faibles

Meurent d’étouffements

Dans le silence des pilules

Prisent-en sauvette

Blanc, bleue, roses

Arc en ciel du paradis

Sans paradis

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