Aéroport
Aéroport
Aéroport
Une voix frêle
Me rappelle l’envol
Et l’ailleurs
La chaleur au loin
L’amour au loin
Dans l’aéroport
Des hommes sans papiert d'idenitty
go around in circles
Pendant
Que des avions se garent
Sur la ligne exactement
La ligne jaune c’est l’allée
La ligne blanche c’est l’ailleurs
Dans les duty fruits
Des rouges à lèvre détaxés
Embrassent
Des goulots de vodka glacés
Sur les dalles
Un peu d’alcool
Pleurent un peu
Des gouttes de javel
Du personnel d’entretien
Avalent ces gouttes
Prisent dans le froid de
Leurs abandons
Par ces femmes un peu paumées
Qui savent
Accomplir
La maternité
De leurs melancolies
Les amants
Commandant en vol
Glissent sur les
Escaliers mécaniques
Interminables
Beaux
Sous les puits de lumière
Des étés de départs
Dans le dépaysement des sens
Le rose des chairs
Sentent
Les crèmes
Des peaux chaudes des aventurières
Des regards
Epient les lignes de chances de ces mains expertes
En séduction acrobatique
Ces hommes
Généreux
Glisse des pièces d’amour
A des filles
Pickpocket de passage
Mais les amants
Sont boudeurs
Gardent leurs tempos reproducteurs
Se gardent
D’afficher la même heure
Détestent répondre à l’appel
Déchirent l’humeur aux moindres faiblesses du cœur
Et tu te retrouves
Comme une plage oubliée par ces marées basses
Qui console les âmes abandonnées
Tu traines
Ton décalage horaire
Comme un peu
D’excès de rouge
Sur tes lèvres
Les poches
Emplies de
Cartouche
Je prépare
Une petite mort
Comme un point
Sur la carte
Un Symbole :
Belvédère
Sur le lit
La réédition des corps épuisés
Les poissons
Sans eau
Reconnaissant
Meurent un peu
La transition terrestre
L’écorce amère
Le sang des scarabées est violet
Comme le sang de jeunes filles opiomane
Les jeunes filles opiomane
Rejoignent
Dans la fumée de leurs désirs
Des hommes
Aux regards noirs
Qui les abandonnent
Aux bandes d’urgences
Des périphériques
Pas grave
La vie tourne en rond
Comme les étoiles
Sur la ville
Sous des dômes
Des astrophysiciens
Font des équations
Pour reconnaitre l’infini
La- haut
Les avions attendent
L’ordre d’atterrir
En bas
La fille que je suis
Guettent des anges
Dans un ciel absent
Reste
Le gros des tempêtes intérieurs
Et la tempête court après quelques hémisphères
La bouteille que je berce dans mon cœur
Va encore jeter l’encre
Va encore jeter l’encre
Les calamars des grandes profondeurs applaudiront
A ce spectacle trop rare
Des femmes qui prennent l’eau
Mais resterons sèches
Le jour de la grande interrogation
De la conscience
Je n’ai pas trouvé
Le moyen d’échapper à l’emballement de mes errements
Je n’ai pas trouvé comment ne pas jouir
D’un cerveau
Enfermé dans les trois nodules de la fusée
Et qui se séparent en pirouette loin au dessus
De l’océan pacifique
Des avions volent sous les étoiles
Des avions volent sur des villes prisent de nuit
La lumière des rues pavillonnaires transperce le mystère
Des nuits de l’univers
Le chant des genouillés est de plus en plus faible
Les baleines nous oublient
Les hommes défoncent les nuits à coup d’ampoules jaunes
Ou orange
Ou verte
Les phares rouges des berlines s’effacent au loin
Nous tuons la nuit
Pourtant les draps
Respirent encore
Reste aussi
Dernier témoin des nuits sur terre
Un peu de sueur d’effort
De nos derniers ébats