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Billet de blog 29 août 2016

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femme au ciel

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Aéroport

Aéroport

Aéroport

Une voix frêle

Me rappelle l’envol

Et l’ailleurs

La chaleur au loin

L’amour au loin

Dans l’aéroport

Des hommes sans papiert d'idenitty

go around in circles

Pendant

Que des avions se garent

Sur la ligne exactement

La ligne jaune c’est l’allée

La ligne blanche c’est l’ailleurs

Dans les duty fruits

Des rouges à lèvre détaxés

Embrassent

Des goulots de vodka glacés

Sur les dalles

Un peu d’alcool

Pleurent un peu

Des gouttes de javel

Du personnel d’entretien

Avalent ces gouttes

Prisent dans le froid de

Leurs abandons

Par ces femmes un peu paumées

Qui savent

Accomplir

La maternité

De leurs melancolies

Les amants

Commandant en vol

Glissent sur les

Escaliers mécaniques

Interminables

Beaux

Sous les puits de lumière

Des étés de départs

Dans le dépaysement des sens

Le rose des chairs

Sentent

Les crèmes

Des peaux chaudes des aventurières

Des regards

Epient les lignes de chances de ces mains expertes

En séduction acrobatique

Ces  hommes

Généreux

Glisse des pièces d’amour

A des filles

Pickpocket de passage

Mais les amants

Sont boudeurs

Gardent leurs tempos reproducteurs

Se gardent

D’afficher  la même heure

Détestent répondre à l’appel

Déchirent  l’humeur aux moindres faiblesses du cœur

Et tu te retrouves

Comme une plage oubliée par ces marées basses

Qui console les âmes abandonnées

Tu traines

Ton décalage horaire

Comme un peu

D’excès de rouge

Sur tes lèvres

Les poches

Emplies de

Cartouche

Je prépare

Une petite mort

Comme un point

Sur la carte

Un Symbole :

Belvédère

Sur le lit

La réédition des corps épuisés

Les poissons

Sans eau

Reconnaissant

Meurent un peu

La transition terrestre

L’écorce amère

Le sang des scarabées est violet

Comme le sang de jeunes filles opiomane

Les jeunes filles opiomane

Rejoignent

Dans la fumée de leurs désirs

Des hommes

Aux regards noirs

Qui les abandonnent

Aux bandes d’urgences

Des périphériques

Pas grave

La vie tourne en rond

Comme les étoiles

Sur la ville

Sous des dômes

Des astrophysiciens

Font des équations

Pour reconnaitre l’infini

La- haut

Les avions attendent

L’ordre d’atterrir

En bas

La fille que je suis

Guettent des anges

Dans un ciel absent

Reste

Le gros des tempêtes intérieurs

Et la tempête court après quelques hémisphères

La bouteille que je berce dans mon cœur

Va encore jeter l’encre

Va encore jeter l’encre

Les calamars des grandes profondeurs applaudiront

A ce spectacle trop rare

Des femmes qui prennent l’eau

Mais resterons sèches

Le jour de la grande interrogation

De la conscience

Je n’ai pas trouvé

Le moyen d’échapper à l’emballement de mes errements

Je n’ai pas trouvé comment ne pas jouir

D’un cerveau

Enfermé dans les trois nodules de la fusée

Et qui se séparent en pirouette loin au dessus

De l’océan pacifique

Des avions volent sous les étoiles

Des avions volent sur des villes prisent de nuit

La lumière des rues pavillonnaires transperce le mystère

Des nuits de l’univers

Le chant des genouillés est de plus en plus faible

Les baleines nous oublient

Les hommes défoncent  les nuits à coup d’ampoules jaunes

Ou orange

Ou verte

Les phares rouges des berlines s’effacent au loin

Nous tuons la nuit

Pourtant les draps

Respirent  encore

Reste aussi

Dernier témoin des nuits sur terre

Un peu de sueur d’effort

De nos derniers ébats

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