Je ne sais pas bien écrire le rose
Sans doute
Parce que la vie en rose
Cela ce chante
Cela ce vie surtout
Difficile de vivre et d’écrire
De décrire dans un même temps
Quand je m’arrête pour penser
Je ne t’aime plus
Je n’aime plus
C’est donc un foulard souple et flottant
Dans le vent
Rose
Cette chair rose
Celle des femmes
Leurs robes
Leurs sourires
Le khôl
des chaussures qui marchent n’importent comment
mais rapidement
devant un homme qui les suit
élaborant le théorème de son existence
….les jambes de femmes sont des compas qui arpentent le globe en tous sens….*
Jeux de roses
Jeux de rôles
l’amant
l’amante
le gagnant
le perdant
l’objecteur de conscience qui préfère le champs d’à coté
les règles ne sont pas la vie, ne la font pas plus.
un ruban rose
je n’en ais pas
pas le temps de tricoter
il y a mon bus
qui chaque matin
bombe le boulevard faute de frein
bombe dans un grand nuage rose
de pétale d’arbre en fleurs
et le temps approche
de ce pink time
être comme Bruno Ganz
avoir deux ailes dans le dos
et passer
dans le passant
écouter les pensées
des vivants
jeunes ou vieux
des morts
jeunes ou vieux
écouter le flot des mots
et sentir le télescopage inévitables
de tous ces sentiments éparses
dans le bus
la rue
la ville
chuter
pour voler
parler allemand
pour philosopher au bord d’un lac
avec un autre ange
je ne sais pas voler
je ne parle pas l’allemand
je patauge en philosophie, trop de discipline, trop de logique
mais je sais bien chuter
et donc vivre.
*Truffaut, l'homme qui aimait les femmes