cimetière

Je ne serais pasUn cimetièreUn reliquaireDe mortsAux souffles transparentsColliers de souvenirs et colliers d’osCes cimetières perdusA l’ombre des clochersCes fleurs blanchesAux plastiques éternelsComme nos regretsses visages perdus ces visages de dates tendusDans le secret de l’éternitéNe coupez pas !Ne coupez pas !Que nous dis la mort ?Mais la nuit transperce l’échoL’écouteurSe noit dans un bocalSans nénupharsJe ne serais pasUn cortège de chants funèbresDe longs sanglots égarésDe libertés défuntesJe ne serais pasUn cimetière de pacotilleUn cimetière de décorationDe libertés éprises et assassinéesJe ne serais pasLa poussièreSur les yeux fermésDe l’enfantLa mort ne se marchande pasPas même avec des fleursPas même avec des motsPleins comme des ciels d’oragesSous le soleilLes grenades éclatentEt dans le rougeLe sang batQuand je te voisLe sang des sanguinesMe Montent aux jouesJe ne serais pas un cimetièreQuand la grenade éclateL’or exploseQuand la grenade éclateTu n’es plus làLa mort est cause d’absenceTu n’es pas làLe blanc des polaroïdsAbsent du bruit infernal des oiseaux d’étéOn ne choisit pas sa saisonSon heureSon crison fantômel’ombre blanchede tes lèvres envoléesDans mon cœur plein de boitesIl y a tes os et des caillouxTrès très empilésIl y a des rectanglesParmi d’autresMais que seul le silence protège.Je ne sais pasJe n’exposerais pasUn cimetièreLes mains qui s’éloignentAux fonds de la terre jalouseEt le sourirePris à jamaisAu cœur de la glaiseTuElleSontMortsAinsiLeurs corpsGisentIncertainsDans quelques lieuxTerriblement grisTant d’amour leur a manquésTant de silenceTant de papiers videsDe postes restantesTant de répondeur sans voixTantDe blancJe ne serais pasUne peintre de cimetièreParfoisUne ombre passeCommeUn nuage sous le soleilEt l’ange porte les âmesEnfin Je veux croire aux anges de temps en tempsquand le vent courtsur la merNotre solitudeSous le cyprèsCueille les ronces et les chiendentsLa vie aubépinesS’accrocheRusée marchandeLa vie fait des prix exclusifAccompagnée d’une sacré publicitéLa vie mordEt moi aussi.Enfin,Parfois.