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Billet de blog 30 mai 2015

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Schéhérazade

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Schéhérazade

Réfléchie

L’enjeu est toujours cruel et important

Là-haut déjà la lune apparait

Le vent passe entre ses voiles

Le vent emporte un de ces voiles

Qui monte à la lune

En  doux murmure

Du fond de son bocal

Une sirène s’ennuie

Un vieux poisson rouge

Raconte des histoires

Sans plus de queue

Ni  de tête

Mais farcie de fantaisie

Comme un gâteux de praline

Pour bercer sa mélancolie

Des oisillons tremblent de froid et de faim

Au fond du nid

Maman gazouille sous la pluie

Les ailes ouvertes

Contre le temps maussade

Maman conte

Le rossignol et l’empereur

Bien loin de la Chine

Un fakir mécanique

Une danseuse automate

Un géni dans sa lampe

Un diable dans sa boite

Le roi des rats

Un château pris de sommeil

Un sorcier malveillant

Un cygne noir

Un cheval blanc

Une cabane de nougat et de pain d’épice

Au fond d’un magasin d’antiquité

Quelques porcelaines

Réaniment  le rose et le vermeil

De quelques personnages

Sous l’œil d’un vieux chat

Schéhérazade

Perrault

Grimm

Hoffmann

Andersen….

Dans l’enfance

Des mots comme ces bulles

D’un peu d’eau savonneuse

Montent au ciel

Bleu ou rose

Au gré du soleil

Au gré d’un imaginaire

Tissant son fils d’Ariane

Dans le labyrinthe

D’une chambre d’enfant

Dans la solitude

Mêlé de miel

Du cancre rêveur

La vie des chambres s’est enfilée

Une fenêtre sur un parc

Se surprendre à écouter

Les petits peuples du crépuscule

La vie des chambres s’est enfilée

Jusqu’à la perte des jours

Une serrure ne veut plus jouer

Des crocodiles jouent dans le jardin

Les murs grandissent en cages invisibles

Les bulles de savons sont devenus croquemitaines

A moins que

Ce ne soit la peau elle-même

Accrochée toujours aux mêmes brulures

Prise au vif

Ne soit devenue

Peau de cellophane

A ne quitter l’ombre des légendes

Au risque

D’anorexie

Un cœur en passe de transparence

Je te dis

Doucement

Je suis là

Encore là

Dans la pelote des mots

Je n’ai pas  la science des tisseuses

Ni aucune de leurs patiences

Plutôt celle des jeteuses

A la terre

Aux étoiles

Aux sables des déserts

Aux vaisseaux des mers

Jeteuses de bouteilles après consommation

Aux passants

Je te dis

Je suis encore là

Dans la pelote des mots

Dans le vertige

Dans l’envol et la chute

Dans la nuit

Ou la lumière

Écoute-moi !

Ecoute ces mots choisis par mon cœur

Piétinés  par nombre  de mes nerfs

Balançant ente tarentelles ou langueurs

Ecoute-moi !

Les rêves sont des prisons

Une Atlantis engloutie

Une forêt de lilas enchanté

Un papillon fragile

 Peut s’échapper  d’une prison de fleurs

Mais démunie d’ailes

Il me reste

En tout moyen d’évasion

Qu’un une échelle de voyelles

Et ces barreaux de consonnes

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