sevrage

Sous le soleilLe verre doux du martiniDu sucre entre les glaçonsJe regarde passerLes coccinelles Les chenillesLes fourmisEnfin tout ce petit mondeAffairés sur cette terre trop sècheA suivre tout ces millions de cheminsSans se perdreChacun à son destinEt puis ces toiles de roséesCes toiles sans finTissées entre les tigesDe ces grands dahlias pourpresA la crinière semblable aux lionsAux lions les plus fières d’AfriquesDans mon verreLa douceur du martiniApprivoise le monde.Bien surIl y a les bombes sur les enfantsEt toutes ces femmes aux seins sans laitToutes ces jeunes libertés ivres d’exister tels de jeunes faonsToutes ces jeunes libertés aubaines pour dictateurs affamésOui, il y a tout ce qui est moche et ça fait un gros tas.alorsIl me resteCes verres baccarasCeux qui emprisonnent la lumièreDans une luxuriance de rouge et de bleueDans l’azur du ciel les nuages roses défilent dans mon âmes éthyliquesje me perdsLà-hautJe coupe le fil qui me retientJe divagueJe voyageSans poste restanteMille malheursaux simples passagersMalédiction aux touristesLa distraction est une tarePourchassésDe l’école à l’entrepriseFaut pas contrarierla pensée unanimede nos sages aux travailleCeux que le sérieux épuiseJusqu’à l’aveuglementDans ce petit cirqueDéfiler dans la grande parade est obligatoireTout signe d’assoupissement sévèrement réprimandéGoulag, chômage, soupe populaire, trottoirL’enfer est rempli de synonymeParfois dans le ciel un avion passePour Bora BoraLe paradis aussi est fait de plein de motsMême s’ils sont de plus en plus raresLes lieux clairsemésAlorsJe prends un transatun verre de martiniAu milieu des glaçons je cause aux ilesÇa me reposePour finirCe texte idiotMon sevrage ce n’est pas du tout cuitComme GainsbourgFaudrait chanter « aux enfants d’la chance… »De ne pas se démolir trop tôtParce qu’après c’est trop tardLes îles vous guettentAvec leurs sirènes et leurs cheveux d’orC’est doux comme elle chanteJe les écouteMalgré le bruit de la villeQui perce la fenêtreTout ce bitume qui obstrue la vueL’alcool est un poison pour le rêveurJe n’ais pas sentir la piqureNi le venin fluorescentRemonter jusqu’au cœurPour écloreEn une ultimerose blanche.