Perdu
La photo
De ce quai de gare perdue
Une voie s’engouffre dans le brouillard
Comme un cœur dans l’inconnu
Perdu
La photo
De cette histoire
De perte et d’abandon
Un peu d’herbes sauvages poussaient sur la voie
Un chat flâne
De loin, cette gare a oublié ses départs
Et les âmes lassent l’ont désaffectées
Oui
Je me suis perdue
Dans des brouillards personnels
Quand le cœur refuse
L’image aux regards
La nuit reste aux mains
Mais j’aime ces nuits
Ou les inconnus s’offrent aux mains
Je propose aux quais d’abandon
Mes absences
Délivre des consignes
En toute liberté
Je suis une fille de brume
Qui ne bringue qu’en secret
Je me suis tuée bien trop tôt
Trop de silence avalé
Et j’ai bu tout le tu et a toi
Tout les valiums, tout les prozacs
J’ai souhaité bien des morts
Pour découvrir
En chemin
Toutes les renaissances
Mais
Sans jamais
Renier
Mes nuits
Mes obscurs
Mes entorses
Mes démons
Ainsi je suis devenue
Portraitiste
De traits fantômes
Nul ne doute
Que la vie
Est un exercice de funambule
Certains apprivoisent le ciel
D’autres l’enfer
D’autres font la fête
Une fête
Une vraie fête
Se trouve en équinoxe
Entre
Souffrance
Et
Plaisir
La fête
Libre échange
Où Chaque figure
Est une
Inconnue
Les inconnues sont des formules mathématiques
Qui terminent au lit
La soie des émois
Se caresse du bout des doigts
Des pires liqueurs
On fait les meilleurs dépars
Des pires liqueurs
J’ai creusé la frontière
Où les nerfs se mêlent aux voix
De sirènes invisibles
La mélancolie est avant tout musicienne
Les visages se griment
Les cœurs s’affutent
Dans le miroir
Se tord
Une cour des miracles
Prête à toutes les débâcles
Le muet grimace sa langue
Le sourd attrape les mots
À même des lèvres bavardes
J’ai connu des fêtes à plumer des phénix
Les yeux fermés
Passent des pépites
Chut je dors !
Je suis une fille de brume
En brouillard perpétuel
Mon sang transporte une étrange drogue
Dont le silence n’arrive à avoir raison
Les ombres de mon cops
Danseront encore bien des nuits
Avant de vouloir jouir
D’un soleil blanc
Sur la dune.
Il ya des fêtes de feux de Bengale
Il y a des feux invisibles dans le cœur des femmes
Dans la nuit
Super nova
Etoiles noirs
Se répondent
En rayons cosmiques