Et…
....
Je ne suis pas bien sûr
De vouloir murmurer
Les mots de mes peines
Entre des murs ternes
Je ne suis pas certaine
De pouvoir effeuiller, égrainer
Des souvenirs
Des souvenirs…
…Aigües comme des poignards
Je ne suis pas certaine
De me rappeler
Sur commande face à cette personne.
La douleur se refuse au jour facile
La douleur se rebiffe devant les claquements de doigt
Je n’offrirais pas mes mots de peines aux professionnels
Du reste ces mots ne trouvent pas leurs croix entre ses coches à cocher
Là et là
De 1 à 6
De très à trop
De pas du tout à tant qu’à faire…
Bien exactement.
Je parlerai plus certainement à l’étranger qui m’a plus
Dans le square
Dans l’allée
Sous l’arbre vert
Je ne lèverais pas ma douleur
comme on dépose les armes
après de long combats
J’attends une vasque
pleine d’eau pure
de nénuphars
et de carpes à la longévité millénaire.
Dans cette eau enfin je jetterais
Ces photos
Et ces mots
Ces noms
Ces ombres
Que les tayloristes de la douleur se le tiennent pour dit
Je n’offrirais mon album de couleurs indécemment.
