Ah, oui, j’ai écorché le grand homme, j’avais pris quelques précautions, reconnu que Vitez avait été un grand artiste, mais, non, il ne faut pas toucher à un cheveu de sa mémoire, il y a quelques personnages comme ça… Fait-on trop mal à ceux qui se cachent derrière eux ? Car encore une fois, c'est surtout ceux-là qui sont interrogés ou interpellés dans mon précédent billet et, peut-être, d’ailleurs cette leçon de remise en perspective, qui n’a pas grand-chose à voir avec mon propos, est-elle la marque que j’ai tapé juste ? Mais quand on ne veut pas comprendre …
Comprendre, Franck Lepage le fait très bien, c’est très drôle, très intelligent, mordant, grave, profond et on comprend tout ! Il y a donc des voies parallèles, des alternatives, on peut inventer, réinventer le monde, choisir ses « grands », s’appuyer sur des évènements ou phrases qui font sens.
Alors merci à Tobey.
Merci à Dianne.
Moi aussi, j’aime beaucoup George Eliot et la dernière phrase de Middelmarch est de celles qui me font tenir debout les jours de grands vents et de désespoir :
“…la croissance du bien dans le monde dépend en partie d’actes qui n’ont rien d’historique ; et si les choses vont moins mal qu’elles ne le pourraient pour vous et moi, on le doit un peu au nombre d’êtres qui mènent fidèlement une vie cachée avant de reposer en des tombes délaissées.”
Merci aussi aux réactions de soutien à mon billet Madame le Docteur… la pudeur interdit les mots en moi à ce propos, ils auraient tous l’air dégoulinants, on n’est pas là pour ça …
J’ajouterai que le monde allant mal, ce n’est pas en essayant de sauver son pré carré qu’il va s’améliorer. Nous sommes au bord d’un gouffre, à un tournant : soit l’on sombre, et, bien sûr, les plus faibles, les plus démunis, les plus exploités sombreront en premier, soit on s’indigne, on réclame un partage des richesses et des savoirs, parce que non, il ne suffit pas d’avoir de l’argent, il faut aussi avoir luVitez, la Princesse de Clèves, George Eliot, Baudelaire, André Gorz, Baudelaire, etc. et faire des choix, avoir les moyens de ne pas (trop) subir.
Allez, encore une petite pour la route : « Il n'est point de bonheur sans liberté ni de liberté sans courage. » Périclès.
Les batailles sont les mêmes depuis longtemps, il ne faut pas baisser la garde, vigies pour toujours aux aguets !
Anne Monteil-Bauer