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Billet de blog 24 novembre 2010

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Investisseurs assassins, états complices

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je viens de lire un titre : "Crise de la dette: les investisseurs s'inquiètent d'une contagion au Portugal et à l'Espagne". Je m'étonne de n'avoir encore lu nulle part, même sur Mediapart me semble-t-il (mais je reconnais ne pas pouvoir tout lire) une analyse plus pertinente.

Les investisseurs (les gros, ceux qui pèsent) et les agences de notation spéculent volontairement sur la dette des états européens. Ils ont réussi leur coup avec la Grèce, et maintenant l'Irlande. En faisant courir la rumeur du risque de prêt à un état, ils précipitent la ruine. Que se passe-t-il ensuite? L'Europe, solidaire (par obligation), renfloue et exige une réduction radicale des dépenses publiques. Qui, évidemment, profite... à qui? aux dits investisseurs. Par contagion, tous les états européens serrent la ceinture à leur citoyens. Mais comme la casse sociale n'est pas assez rapide, autant lancer la rumeur sur la prochaine victime - en l'occurrence le Portugal et l'Espagne. Dire que les investisseurs s'inquiètent relève de la désinformation, non? Ils se délectent plutôt. Tous les citoyens de la zone euro paient des impôts qui vont finir dans leurs poches. On nous assassine, mais nous aidons l'assassin.

Mon rêve: que l'Europe, Union Européenne, états et citoyens d'une seule voix, fassent un bras d'honneur aux investisseurs et refusent en bloc de rembourser les dettes! On peut rêver, non?

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