Alors voilà, plus de 48% de personnes ont voté Sarkozy !
Donc aujourd'hui, être de droite, c'est accepter de se ranger derrière un personnage qui épouse les thèses du Front National. Le peuple de gauche pour faire barrage au front a voté Chirac en 2002, le peuple de droite de peur de payer plus d'impôt est prêt à toutes les compromissions !
Parce que dans ma famille, ceux qui ont voté à droite n'avait que ce seul argument : "avec Hollande, on va payer plus d'impôts".
Les services publiques malmenées, la justice déstructurée, la santé de moins en moins pour tous, l'école défigurée : ça ne pèse rien. C'est la crise. L'autre ne pourra pas plus disent-ils. Les médias publiques aux ordres. Pas grave non plus. La chasse à l'étranger ? Bah façon yen a trop.
Bref quand on est de droite, peu importe que le pays se dirige doucement vers moins de liberté, moins d'humanisme, moins de solidarité, ce dernier mot étant d'ailleurs à leurs yeux un gros mot. Du moment qu'ils paient moins d'impôt, mieux vaut voter pour "Nicolas". Ah les belles valeurs défendues par Nicolas : la France, la France, la France. Il en a plein la bouche. Mais ne lui en déplaise, les 51,6% qui n'ont pas voté pour lui, c'est aussi la France, et ils l'auraient été tout autant s'ils n'avaient été que 45% ! Moi la France à Nicolas, cette France pour qui le travailleur pauvre n'est pas une anomalie, et le chomeur un parasite, ce n'est pas ma France. Ma France à moi elle ne montre pas du doigt, elle ne stigmatise pas, elle ne cherche pas de bouc émissaire. Elle cherche à ce que ça aille mieux, pour tous. Et mieux ce n'est pas toujours plus d'argent pour ceux qui en ont déjà beaucoup.
A droite, apparemment on en n'a jamais assez. La gauche c'est le mal absolu, pire que le FN pour quelqu'un de gauche. Et les paroles de Sarkozy sont d'évangile. On n'avait jamais vu président si vulgaire, si agressif, si inconséquent ! Mais on s'accroche comme on peut au ouineur ! Même Madame Veil, elle qui porte sur son poignet les stigmates de ce qu'est capable une droite extrême a continué à soutenir ce triste Sir. Et ce, malgré toutes ses dérives extrême-droitières qui n'ont pas commencé loin de là entre les deux tours des présidentielles 2012. Incompréhensible.
Que dire de la Boutin et aussi de ces cathos bien bleu marine, qui se réclament d'un Dieu dont on dit qu'il est amour, et qui ne cultivent que l'amour de soi et la détestation de l'autre ? Et Juppé, ce pauvre Juppé, en soutien indeffectible du petit nerveux ! Tous ces gens qui pour garder leur petit pouvoir, pour rester sur le devant de la scène se sont compromis avec le pire des présidents qu'on ait jamais eu ! Que rentiendra l'Histoire du Sarkozysme ? Surement pas sa grande humanité !
Bref, à force de courrir derrière le front national, Sarkozy a décomplexé la droite parait-il. Non, il l'a fait mourrir à petit feu. Il ne reste plus rien de la droite Républicaine, celle qui avait encore quelques valeurs du gaulisme, celle qui ne se serait jamais compromise avec un ou une Lepen. Ah si, il reste Bayrou, que ce même Sarkozy s'est appliqué à isoler. Voilà ce qu'il reste. Bon courage Monsieur Bayrou. Si nous ne sommes pas du même bord, vous êtes resté debout ! Contrairement à tous les autres que Sarkozy a passé dans sa machine à rappetisser et qui se sont laissés faire.
Quant à nous, la bataille n'est pas terminée. Législatives droit devant, et à gauche toute !