Plus que l'élection de Donald Trump, les réactions à cette élection parlent de notre monde. On pointe du doigt, on stigmatise, on insulte, on fait exactement ce qu'on reproche à ce triste personnage : on propage les aigreurs et on désigne des coupables.
On agite le chiffon rouge de l'apocalypse prochaine. On voit déjà Marine Le Pen sur le péron de l'Elysée. On s'étonne qu'il puisse y avoir des gens qui le souhaite. Et pourquoi on s'étonne, quand tout, année après année a échoué ? A force de creuser toujours dans la même direction, on n'est allé nul part. Ou si : de plus en plus bas, vers le moins disant.
Quand tout le monde est en droit de rêver du progrès bénéfique à tous, on constate le contraire. Les disparités s'étendent, en même temps que la pauvreté. Dans ce monde où le nombre de laissés pour compte est en constante progression, doit-on vraiment s'étonner d'un retour de baton ?
Nous sommes dans une société de compétition, de stigmatisation, où il faut toujours trouver un coupable, de préférence chez les autres.
Il est toujours plus facile de se déchainer sur ceux qui auraient fait le mauvais choix, mais de quel choix parle-t-on ? N'est-il pas là le problème ?