Je viens de passer de magnifiques vacances sur les terres d'Islande. Moi qui habite sous les tropiques, je suis allée une dizaine de jours là où la température ne dépasse guère les 17°C, en été. Arnaldur Indridason, auteur de romans policiers islandais en est le total responsable. Sa description des paysages tourmentés, de leur dangerosité, même si c'est plus particulièrement en hiver, avait fini par attiser ma curiosité. Je suis allée voir la trombine de Svörtuloft, la falaise de la « muraille de lave ». Et je suis tombée sur un site de photographies d'Islande. Je l'ai montré à Monsieur, qui a tout de suite été partant. J'ai choisi une grande virgule Nord-Ouest / Sud-Est, d'Isafjördur à la lagune glaciaire de Jökulsárlón. Et entre temps, j'ai agrandi mon cercle d'auteurs Islandais. J'ai ajouté Arni Thorarinsson et Viktor Arnar Ingólfsson qui m'ont tous les deux emmené dans des lieux que je n'allais pas tarder à voir. Et c'est de l'énigme de Flatey (d'Ingólfsson) dont j'ai parlé un soir avec la réceptionniste d'un hôtel qui voulait savoir pourquoi on avait choisi l'Islande. Et si j'avais déjà compris, à travers ce livre, l'importance des sagas en Islande - sans vraiment comprendre pourquoi, moi que ça avait laissé complètement froide - l'enthousiasme de cette dame qui avait lu le livre il y a bien des années m'a quelque peu intriguée. Du coup, je vais peut-être me chercher quelques traductions pour creuser la question. Et puis un jour peut-être revenir, pour voir ce qui n'a pas été vu, et revoir ce qui nous a bien plus.
L'Islande, même en été, ça se visite équipé, avec de bons coupe-vents bien doublés. Un bonnet, qui cache les oreilles. Des moufles. Pas tous les jours heureusement. On a aussi aéré nos t-shirts par moment... Et pris des bains dans des piscines d'eau chaude, au milieu de nul part. Et à bien y regarder, avec la diversité des paysages – chutes d'eau, lacs, fumerolles, glaciers, champs de lave, il y a là un immense théâtre naturel où pourront se jouer bien des intrigues.
Avec ces quelques souvenirs tous neufs, même les plus météorologiquement cinglants – là je parle du vent glacial qui nous a bousculé ici où là – j'attends maintenant avec impatience le prochain roman islandais, que je pourrai me mettre sous la dent. Et pourquoi pas d'une auteure ?