Chères amies, chers amis sur le départ.
A ma grande tristesse, j'apprends que plusieurs abonnés qui nous font l'amitié de bloguer ici, depuis plus où moins longtemps, sont sur le départ. Toutes et tous, ont leurs bonnes raisons de cesser d'être abonnés ici. J'en approuve certaines en réprouve d'autres, mais ce n'est pas mon propos, moi qui ai décidé de rester, même si des fois je suis, aussi en pétard qu'eux, contre Mediapart. Cette décision leur appartient, tant que ce n'est pas pour des raisons purement matérielles (là on peut trouver des solutions), ils et elles l'ont pesé, mesuré et je respecte profondément leurs choix.
En dehors de nous priver, nous conclubliotes de leurs plumes, parfois de leur humour, de leurs sources d'informations complémentaires au journal, de leurs alertes judicieuses, beaucoup de ceux qui partent, choisissent d'effacer leur blog ici. Elles et ils, choisissent d'effacer la mémoire de leurs écrits passés, de partir avec "armes et bagages", de faire place nette, tirer un trait de gomme sur tout ce que nous avons partagé. C'est leur choix et je le respecte aussi. Mais cela m'attriste toujours, d'autant plus.
Combien de fois ai-je cherché (surtout du temps où le moteur de recherche fonctionnait d'une manière intelligible ! soit avant la grande dernière refonte lessivielle des informaticiens fous et muets, pour ne pas dire mufles...) une information passée, qu'avait rapporté telle ou tel, sur un sujet donné et suis-je tombée après l'usage de moult mots-clé, sur une page blanche ? Machine ou Machin ayant disparu corps et biens. Combien de fois ai-je pesté contre ce clic (rageur parfois), qui nous prive d'infos, mais aussi de poésie, d'éclats de rire parfois, d'images, de bandes sons, de vidéos, qui s'étaient stockés dans un recoin de notre mémoire ?
Sans compter que par la même occasion, ce sont aussi nos plus ou moins nombreux (et judicieux) commentaires (et parfois infos en lien), qui disparaissent aussi, sans tambours ni trompettes et surtout, sans notre avis... Discussion souvent évoquée ici, sur Mediapart, depuis des années... On ne va pas y revenir.
Donc, si vous me lisez tandis que vous pliez vos cartons et emballez vos petites affaires, chères amies et amis, prenez juste le temps d'y réfléchir à deux fois. A celles et ceux qui nous laisseront leurs blogs, merci d'avance.
Je vous souhaite à toutes et tous, des jours heureux, en attendant de vous revoir ici ou ailleurs, un jour prochain. A ceux qui le désirent, je peux, en messagerie privée, laisser mes coordonnées hors Mediapart, dont je ne suis pas avare. De même, par ce biais je peux via mon blog ou ma messagerie ici, faire passer un message à quelque unes ou quelque uns ou à tous, de votre part, si l'urgence ou la nostalgie vous prend, à l'occasion.
Quelque soit votre décision, j'ai été heureuse de vous connaître, vous m'avez enrichie.
Amicalement
Annie