Certains, à juste titre, sont saturés de l'histoire DSK qui nous occupe depuis une semaine. Je souhaite qu'effectivement le reste de l'actualité ne soit pas occulté, mais cette histoire a été salutaire dans ce qu'elle a soulevé de lièvres dans notre société. J'ai personnellement été choquée par les propos machistes et de classe, entendus cette semaine et je souhaite que l'on continu d'en débattre pour nettoyer notre société. Que cela serve à purger une idéologie sombre. Au travers de ce fait divers sordide, on a aussi pu voir, les silences coupables de tous ceux qui savaient et ont couvert des actes inacceptables. Pour ma part, j'ai découvert qu'on cachait et plus grave que l'on pardonnait, des actes condamnables aussi bien à gauche qu'à droite (DSK / Balkany et leurs passifs d'actes répréhensibles).
Sans tomber dans le "tous pourris", j'ai mesuré cette semaine le fossé qui sépare les générations.
D'un côté la fraîcheur des jeunes générations qui hors partis et hors syndicats, auxquels ils ne croient plus, ne se reconnaissent plus et n'attendent rien, manifestent pacifiquement pour qu'on leur laisse leur juste place de vivre.
De l'autre des vieux, majoritairement mâles, blancs et nantis, qui defendent leurs acquis et la société du fric roi qui leur permet, croient-ils, de couvrir toutes les turpitudes d'une morale douteuse.
Mais j'ai aussi été choquée par l'attitude de quatres femmes mûres, pour ne pas dire vieillissantes, blanches et nanties. Parce qu'elles sont femmes, comme moi, je sais qu'elles savent et j'ai du mal à les comprendre.
La première c'est Anne Mansouret. Je suis profondement choquée, sans doute en tant que mère, qu'elle n'ai pas soutenu sa fille au moment des faits et qu'elle n'ai pas accompagné sa fille a porter plainte immédiatement, contre DSK. Je ne peux m'empêcher de la condamner en tant que mauvaise mère. Je ne peux m'empêcher de trouver que sa fille avait un prénom prémonitoire : Triste Anne... Je ne peux m'empêcher de la condamner en tant que militante socialiste qui est restée au sein de ce parti, après avoir constaté le silence complice de ses camarades politiques. Je ne peux m'empêcher de la condamner en tant que professionnelle de la politique qui a continuer à soutenir sa propre carrière et un projet socialiste, qui portait la venue du candidat DSK.
La deuxième c'est Anne Sinclair qui connaissait les mauvais penchants de son mari (voir sa brouille avec Elisabeth Badinter - qui la soutient actuellement - qui lui en avait parlé). Je ne peux m'empêcher de la condamner en tant que femme qui a laissé un homme être prédateur d'autres femmes et de couvrir, donc se rendre complice. L'amour (s'il existe entre ce couple, ce dont je doute, sinon pour faire pleurer Margot dans les gazettes peoples) n'excuse rien. Pour que l'amour existe, il faut un respect et une estime mutuels, c'est mon avis. Au sein de sa propre famille elle ne pouvait ignorer l'épisode Tristane Banon. Elle ne pouvait ignorer l'épisode avec une économiste hongroise du FMI et autres frasques graveleuses de son mari. Je ne peux m'empêcher de la condamner pour n'être qu'une femme frustrée, ivre de pouvoir et de reconnaissance qui n'aspirait qu'au statut de première dame de France, ce qui aurait parachevé une carrière de star du journalisme. Je ne peux m'empêcher de la condamner de financer actuellement la défense de son mari et donc de condamner par avance une autre femme en allant chercher dans sa vie privée, y compris dans son pays d'origine, le moindre fait dont on pourrait l'accuser, la salir une deuxième fois.
La troisième c'est Isabelle Balkany qui profite des bienfaits de la position politique de son mari, Patrick Balkany et des excès de pouvoir, en se servant de domestiques gratuitement. Elle le quitte quand il est condamné. Le soutien avec des propos salace, quand la maîtresse de se dernier porte plainte pour fellation sous menace d'arme de poing ( "Vous n’imaginez pas que Patrick puisse avoir besoin d’une arme pour obtenir ce type de services".) ce dont son mufle de mari se gausse entre deux déclarations d'aussi bon goût sur ses coucheries avec Brigitte Bardot... Enfonce Marie-Claire Restoux, la suppléante du député UMP Patrick Balkany, qui démissionne pour cause d'avances répétées à connotations sexuelles ( Elle fait ça pour exister, mais c'est raté!" Ainsi a réagi l'épouse, ajoutant "c'est la bécassine de la politique (...) elle devrait consulter"..) Elle se remet avec lui, quand grâce à Nicolas Sarkosy & fils, il se remet en selle, en profite pour se faire agrapher une légion d'honneur et repart elle aussi à l'ascension du pouvoir. Décidement le pouvoir, les ors de la république, occultent bien des miroirs où l'on pourrait croiser un visage bafoué et toutes hontes bues.
La quatrième c'est Martine Aubry qui pleure son candidat DSK déchu. Elle aussi, par goût du pouvoir a couvert toutes les turpitudes connues de celui qu'elle a tenté avec ses petits camarades complices du PS, de nous vendre pour sauveur de la démocratie française. Elle aussi n'a pas eu un mot de compassion pour l'éventuelle victime, pas plus qu'elle n'en a eu pour les précédentes, qu'elle a une deuxième fois meurtrit par son silence complice.
Finalement ces 4 femmes ont bien des points communs.