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Billet de blog 24 novembre 2012

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Message venu du Larzac

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Savez-vous qui est Léon Maillé ?

C'est un vieux Monsieur (avec un grand M) que vous avez pu apercevoir là et dans les articles de Sophie Dufau, il y a tout juste un an...

et là : http://blogs.mediapart.fr/blog/friture-mag/241112/gardarem-notre-dame-des-landes

 Et voilà ce qu'il dit :

"La farce du droit" par Léon Maillé
Publié par Journal de Millauon samedi, novembre 24, 2012

À propos du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le Président de la République a rappelé la «force du droit» ; sa fonction ne lui permet pas de tenir un autre discours. Sauf que le cours de la vie démontre aussi la farce (drôle, comique) du droit.

Les OGM ont été longtemps interdits d’arrachage par le droit… Aujourd’hui ils sont interdits… dans les champs.

C’est avec les mêmes textes de droit, et pour les mêmes faits (arrachage d’un épi de maïs symbolique) que certains tribunaux condamnaient lourdement, quand d’autres relaxaient. Un droit en zigzag ? Et ça continue, car prochainement à Tours, des faucheurs d’OGM doivent encore être jugés, alors que l’actualité a démontré qu’ils avaient raison : jugés pour avoir eu raison trop tôt ? Drôle de droit !

L’avortement autrefois était interdit. En bousculant le droit, les femmes en ont obtenu un nouveau.

Bien que l’ONU dicte le droit international, l’Etat d’Israël continue de massacrer ses voisins palestiniens en se moquant ouvertement de toutes les résolutions de l’ONU. Là, le droit international n’a à l’évidence pas de force (pourtant 1 300 morts lors de l’opération «Plomb durci» en 2008-2009, et déjà 80 en 2012).

Durant la lutte du Larzac, si l’on s’en était uniquement tenu au droit, le causse serait aujourd’hui défiguré par l’armée. Et c’est justement en affrontant le droit (constructions illégales, refus des 3 % de l’impôt, renvoi des livrets militaires, etc.) qu’on y a gardé un droit : celui d’y vivre et d’y travailler.

En tout cas, il y a des droits qui ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas : manifester, écrire…

Léon Maillé

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