Guillaume Sarkozy (directeur générale de Malakoff Médéric) : « Il faut réinventer la protection sociale »
Rien que ça, mon lapin ! Sûr qu'on te sait en embuscade pour casser notre Sécurité Sociale et notre système de retraites, issus du Conseil National de la Résistance. Mais écoutons les ! Cela vaut son pesant de cacahuètes, ces chantres du libéralisme à tout crin. Écoutons attentivement ce qu'ils veulent et où ils veulent nous entrainer.
On ne combat son ennemi que si on le connait bien.
Oui, Guillaume, tu es mon ennemi, personnellement ! Ce que j'espère c'est que nous serons nombreux à te débusquer et à ne pas te laisser faire, à ne pas te laisser saccager nos outils solidaires.
31/08/2012, 10:35 http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20120831trib000717160/en-live-guillaume-sarkozy-il-faut-reinventer-la-protection-sociale-.html
Université d'été du Medef
Guillaume Sarkozy, directeur générale de Malakoff Médéric, s'attelle à définir ce qu'est une entreprise exemplaire : « Comment faire accepter à la société française les ressorts de la rentabilité ? L'entreprise est couverte d'obligations de moyens, doublées d'obligations de résultats. Il faut des politiques sur l'égalité hommes-femmes, sur le handicap, sur les minorités visibles, l'entreprise n'y arrive pas. Il faut qu'elle ait le choix.
Mais la question du bien-être des salariés est un vrai ressort de productivité. La réglementation fiscale sur les fondations est très favorable : il y a 60% de déductibilité fiscale pour faire le bien. Nous allons créer un dividende solidaire. Je vais distribuer une partie de nos résultats à des fondations pour montrer à la société que l'entreprise sert à quelque chose. Il faut aussi réinventer la protection sociale et la frontière entre le collectif et l'individuel. Nos entreprises et nos salariés sont étouffés par le côté collectif. Il faut sacraliser la retraite par répartition, mais il faut aussi reconnaître le côté individuel, le droit individuel à la protection sociale. Et ça permettrait aussi de régler le problème de la transférabilité des droits. »
9h10. NKM : "Quand il n'y a pas de marges, il n'y a pas d'investissements et pas d'innovation"
La dernière journée de l'Université d'été du Medef s'ouvre sur une conférence qui réunit politiques et industriels autour du sujet suivant : «L'entrepreneur face aux dérives de l'exception française».
La parole est d'abord donnée à Pierre Bellon, président de Sodexo, qui s'exprime sur les dérives de l'exception française : « Tout le monde le dit. La France doit réduire ses dépenses. A quoi sont-elles dues ? Au fait que l'Etat intervient partout, que nous avons beaucoup trop de fonctionnaires, et au millefeuille des échelons territoriaux. » Il ajoute : « Il y a l'inflation législative et l'inflation des règlements : chaque parlementaire veut attacher son nom à une loi et on arrive aux 2300 pages du code du travail... Le principe de précaution est aussi la plus grande irresponsabilité du pays. » Au sujet de l'entreprise, il déclare : « Les marges des entreprises baissent. Il y a un double phénomène : la baisse des prix des biens industriels et l'équipement des ménages. Quand on a deux voitures, un réfrigérateur et une machine à laver, on n'en a pas besoin de plus. Mais la chance de la France, ce sont ses entrepreneurs. Et nous sommes les champions d'Europe de la création d'entreprises. »
L'ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet prend à son tour la parole : « le mot exception est ambigu, car on a quand même des mauvais côtés dans notre exception. Alors comment peut-on être différent en mieux ? Le statut d'auto-entrepreneur était par exemple un signe envoyé à la génération Y. Je suis sûre qu'il y a une exception française : créer des faux débats sur les contraintes qui pèsent sur l'entreprise. Il y a ceux qui disent que le problème, c'est le coût du travail en France et d'autres, que le problème, c'est l'innovation. Mais c'est typiquement un faux débat. Qu'est-ce qu'on investit dans l'innovation ? On investit ses marges. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, les marges diminuent. Quand il n'y a pas de marges, il n'y a pas d'investissements et pas d'innovation. Les industries allemandes, cela fait des années qu'elles réinvestissent leurs marges dans l'innovation, la qualité, le produit, donc elles se portent mieux. Mais nous refusons d'en parler, parce que derrière la marge il y a l'idée de profit. Il faut mettre un peu moins d'idéologie et un peu plus d'efficacité ».
Elle conclut par une proposition : « La surtaxe ISF pourrait être investie dans les PME ».
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, refuse de lui répondre tout de suite sur le sujet et préfère attendre la fin de toutes les interventions pour s'exprimer, et se fait huer par la salle...