Tandis que, ce 24 décembre 2022, dans les "Matins de France Culture", le général Georgelin se glorifie d'un chantier "exemplaire", il faut savoir que la crypte de Notre-Dame a été fermée en décembre pour contamination du site, toujours en conséquence de la pollution au plomb issue de l'incendie du 15 avril 2019. Les salariés du site, dont les femmes qui en assurent le nettoyage, ont travaillé depuis trois ans sans aucune précaution particulière. Or, la poussière microscopique de plomb est hautement toxique.
Le Général Georgelin n'a pas, non plus, insisté sur la très controversée "re-construction à l'identique" qui va consister à remettre du plomb sur l'édifice. Ce qui signifie contaminer des ouvriers pour la pose de plomb sur la toiture et la flèche tout en maintenant la menace que constitue la présence de plomb laminé en matériau de couverture, connu pour se dégrader en poussières, sans parler de ce que pourrait produire un nouvel incendie. Des alternatives étaient possibles et avaient été évoquées notamment dans une pétition lancée par l'Association des Familles Victimes du Saturnisme (le saturnisme est le nom donné à l'intoxication au plomb) : https://www.change.org/p/non-à-la-reconstruction-de-la-cathédrale-notre-dame-de-paris-avec-du-plomb
Ce que l'émission de France-Culture de ce 24 décembre n'a pas non plus mentionné, ce sont les plaintes pour mise en danger de la vie d'autrui qui stagnent toujours au tribunal de Paris dont celle portée par la CGT Paris, l'association Henri Pézerat et deux familles de riverains.
Ce qui frappe dans l'histoire de l'incendie de Notre-Dame puis sa reconstruction, c'est le mépris des autorités pour la santé publique et pour l'expression citoyenne d'une revendication légitime de prévention face au désastre sanitaire toujours en cours, tant pour les travailleurs que pour les riverains.
Reconstruire en 5 ans... le fait du prince... en toute impunité!