Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Plusieurs soirs par semaine. Sur le rond point éponyme qui sert de centre névralgique à mon quartier. Une fanfare d’une vingtaine de cuivres (et une batterie) déchaine ses rythmes endiablées sur une ville encore endolorie d’une journée longue et laborieuse.
Dans la moiteur de la nuit, les cuivres rougeoient dans la lumière d’un néon Krispy Kreme et leurs notes entrainantes animent peu à peu une foule éclectique. De la jeune employée de bureau au tailleur cintré, à la mama black en habit de caissière, en passant par le papi pakistanais, turban sur la tête et baskets bon marché, on a décidément du mal à retenir ce pied gauche qui semble soudain indépendant du reste de notre corps et soumis à une volonté qui lui est propre. Dans une ville où les différences sociales et raciales sont omniprésentes, il fait bon danser, ne fut-ce qu’un instant, sur un air universel.
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