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Billet de blog 2 mai 2008

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Lost in partition

Joli mois de mai, mois de la musique en Nouvelle-Zélande, de toutes les musiques... Dans ce cadre, la bibliothèque centrale d'Auckland organise chaque jeudi un mini concert gratuit. Cette semaine, c'était piano avec le musicien William Green.

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Joli mois de mai, mois de la musique en Nouvelle-Zélande, de toutes les musiques... Dans ce cadre, la bibliothèque centrale d'Auckland organise chaque jeudi un mini concert gratuit. Cette semaine, c'était piano avec le musicien William Green.

12h : Certes, on ne joue pas des coudes pour pénétrer dans la salle mais l'affluence est tout de même au rendez-vous. A première vue, le public rassemble une bonne partie des auditeurs de Radio New Zealand (l'équivalent de France Culture), venus prendre leur dose d'arpèges et de bémols. La veille au soir, je suis allé voir U2 3D au cinéma Imax sur Queen Street, autre public, autre ambiance.

12h10 : Tricot à carreaux sur le dos et chevelure en bataille, William Green fait son entrée. Premier morceau au programme : N°10 from Eighteen Short Pieces (1964) de Douglas Lilburn, considéré comme le "grand-père" de la scène musicale classique néo-zélandaise. Passées les trois premières notes, je commence à saisir le tableau : il s'agit non seulement d'une composition néo-zélandaise mais en plus expérimentale. Pour mes oreilles de mélomane non averti, la réception est quelque peu difficile.

12h30 : On compte déjà quatre désertions au sein de la vaillante troupe d'auditeurs. C'est désormais Four Pieces for Piano Solo (1967) de Ian McDonald, "une composition jouée pour la première fois en public", précise le pianiste.

12h34 : Au cours de ces quatre dernières (et longues) minutes, William Green a joué deux notes à des intensités différentes. Une fois la performance réalisée, dans un silence teinté d'incrédulité, il lance à son auditoire, un sourire en coin : "ce morceau doit rendre fou toute personne normalement constituée. Je suis heureux de constater que vous êtes encore là". Au moins, on rigole bien.

12h45 : Dernier morceau au programme : Ode for Piano (1964) de David Farquhar. Originaire de Cambridge (en Nouvelle-Zélande, au sud de Hamilton), le compositeur a arbitrairement utilisé les lettres de sa ville natale (converties en notes) pour bâtir son oeuvre. Etonnamment, le morceau se révèle plein de vie et d'allégresse.

12h50 : Les derniers survivants se dirigent patiemment vers la sortie. La semaine prochaine, c'est musique maorie...

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