Jeudi soir, "The Edge", le grand théâtre d'Auckland, accueille "Divine Performing Arts", une troupe sino-américaine qui affirme faire découvrir "l'essence de la culture chinoise".
La soirée s'annonce pleine de promesses : des chorégraphies magiques, des costumes enchanteurs, de la musique, des chants et une trame narrative certifiée "sans communisme". Le spectacle connaît un succès indéniable : 220 représentations dans 65 villes à travers le monde sont prévues en 2008.
Mais les liens avérés entre la compagnie et l'association Falun Gong (ou Falun Dafa, "secte hérétique" selon le parti communiste chinois), un mouvement spirituel interdit en Chine, ont fait reculer l'ensemble des officiels néo-zélandais invités, qui redoutent d'être utilisés à des fins politiques. Les organisateurs battent le rappel mais rien n'y fait.
Déjà, l'an dernier, le spectacle avait été boudé par les autorités locales. A l'heure d'un événement historique dans les relations entre la Chine et la Nouvelle-Zélande (un traité de libre-échange), mieux vaut éviter tout sujet qui risquerait de fâcher. Commerce et culture ne font pas toujours bon ménage...