Il y a une rubrique dans mon quotidien de proximité (le New Zealand Herald) que je parcours avec délectation. "Immigrant's view" est le porte-voix de nouveaux arrivants du monde entier. Ces derniers font part de leurs rêves et de leurs aspirations sur cette nouvelle terre d'accueil. Ces quelques lignes me ramènent à chaque fois à ma condition d'exilé au bout du monde, avide de découvertes et d'éblouissements et pourtant, toujours rattaché d'une manière ou d'une autre à ce lointain hexagone.
La politique d'immigration du pays est relativement souple, le gouvernement s'étant engagé à accroître la population d'un pour cent par an. D'après le recensement de 2006, 23 % des habitants sont nés à l'étranger. Le Royaume-Uni, terre d'origine des premiers migrants, et l'Asie (en particulier la Chine), figurent en tête de liste des régions de provenance.
Chacun vient chercher quelque chose de personnel : une opportunité professionnelle, un meilleur revenu, une famille, un cadre de vie, un bol d'air pur... C'est ce qui ressort de mes discussions avec mes semblables, une impression subjective. Plus méthodique, le ministère de l'immigration mène régulièrement une enquête pour déterminer ce qu'on vient chercher en Nouvelle-Zélande. Raison principale, le style de vie (lifestyle), suivi du climat et d'un meilleur environnement pour élever les enfants.
Chaque mercredi, la loterie nationale met un jeu un gros lot ("big wednesday") : voiture, bateau, 2 millions de dollars en cash (la liste n'est pas exhaustive), soit l"ultimate lifestyle". Il semblerait que pour certains, la timbale soit plus facile à décrocher.