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Billet de blog 25 mars 2008

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Le blues du kiwi voyageur

Un Néo-Zélandais sur dix est expatrié. Et ces expériences acquises à l'étranger sont peu valorisées en Nouvelle-Zélande, révèle une étude de l'université de Waikato.

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Un Néo-Zélandais sur dix est expatrié. Et ces expériences acquises à l'étranger sont peu valorisées en Nouvelle-Zélande, révèle une étude de l'université de Waikato.

Le kiwi est un voyageur au long cours. Le ministère du Travail recense quelque 460.000 Néo-Zélandais expatriés. Un chiffre considérable rapporté au nombre d'habitants, environ 4 millions. Il existe une tradition de ce côté de la planète qui participe largement à cet exode. Autour de la vingtaine, avant de plonger dans le grand bain de la vie active, l'OE (pour Overseas Experience ou expérience à l'étranger) est un passage incontournable pour les jeunes néo-zélandais.

Une forme de revanche sur le confinement forcé que leur a imposé l'isolement géographique de leur pays. Les globe-trotteurs mettent le cap sur l'Europe (Londres principalement), les Etats-Unis ou encore le Canada... Ils goûtent aux délices de la vie noctambule des grandes capitales européennes et développent leurs compétences au sein de multinationales occidentales.

Pour ceux qui rentrent, le retour s'avère difficile, selon une récente étude de la Waikato University, qui pointe la "mentalité insulaire" du pays. "C'est une vraie frustration que cette expérience à l'étranger ne soit pas reconnue. La plupart des agences de recrutement n'y voient qu'un seul avantage : le fait que le candidat ne repartira pas", explique la rédactrice de l'étude, Naomi Walter-Pocock.

Pour rameuter ses ouailles, le gouvernement propose des primes de retour aux expatriés néo-zélandais (c'est le cas notamment pour les enseignants qui peuvent recevoir jusqu'à 4.000 dollars, soit 2.000 euros). Il tente également d'attirer les talents en vantant les atouts de la Nouvelle-Zélande en Europe, aux Etats-Unis et en Australie. Selon les chiffres ministériels, 16.000 Britanniques et autant d'Américains ont fait part de leur intérêt pour une éventuelle émigration en Nouvelle-Zélande depuis octobre dernier.

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