La Nouvelle-Zélande doit accueillir la prochaine Coupe du Monde de rugby en 2011. Mais la polémique fait rage autour du choix du stade principal
Pour tous les amateurs de ballon ovale, l'Eden Park est un stade mythique. L'antre des All Blacks, nichée au coeur d'un quartier résidentiel d'Auckland, doit être l'installation vedette lors de la prochaine Coupe du Monde de rugby en 2011.
Des travaux d'aménagement ont été votés pour porter le nombre de places assises de 48.000 à 60.000.
Mais ce dossier est au coeur d'une bataille politique, qui pourrait nuire à la crédibilité de l'organisation néo-zélandaise. Il y a quelques semaines, le conseil régional d'Auckland a mis les pieds dans le plat en proposant que le Mt Smart Stadium, qu'il détient, soit préféré à l'Eden Park, qui est sous la tutelle des fédérations de rugby et de cricket.
Principal argument avancé : le chantier de l'Eden Park coûtera trop cher (le budget a été rectifié de 197 millions de dollars à 241 millions de dollars, soit de 100 millions d'euros à 123 millions d'euros). Le responsable du comité d'organisation Rugby New Zealand 2011, Martin Snedden, a vivement réagi à cette proposition : "Toute réouverture du débat sur des stades alternatifs nuirait sévèrement à la crédibilité de la Nouvelle-Zélande aux yeux de l'IRB (International Rugby Board) et du monde du rugby".
La Nouvelle-Zélande a en effet déjà connu de cuisants revers en la matière : en 2003, le pays a dû renoncer à accueillir des matchs de la Coupe du Monde qui se déroulait en Australie, faute de pouvoir garantir des stades exempts de toute publicité.