Si j'ai bien compris, le principe fondateur de la méritocratie est que ceux qui ont du mérite ont du pouvoir. Proportionnellement, en quelque sorte.
En ce qui concerne le petit monde malade où je suis roi, les choses sont simples. J'ai tout le mérite et toute la cratie.
Pour ce qui est des contextes où les choses sont plus compliquées, je m'interroge.
Je ferai plus tard un billet sur la définition circulaire, mais je peux déjà affirmer qu'on ne peut pas se contenter de penser que le mérite se reconnait au fait d'avoir du pouvoir.
Je ferai peut-être aussi un billet sur le fait qu'adopter un standard et introduire une mesure conduit nécessairement à une hiérarchie, à un premier, et à un dernier, même si les critères sont idiots et les juges corrompus.
Et je ferai peut-être aussi un billet sur la définition du mérite, ou plutôt sur les définitions que pourrait avoir le mérite.
Aujourd'hui, cependant, telle n'est pas ma préoccupation première.
Ce que je me demande, là, maintenant, c'est autre chose.
Dans une méritocratie parfaite, où le mérite est une notion univoque, fondée sur des valeurs universelles et définitives... on fait quoi des incapables ?