Dans les colonnes du journal "L'ex-presse", Abéti Mohnon affirme qu'en ce qui concerne la lutte contre le sexisme à l'école, il convient d'"utiliser la médecine douce".
Dans le petit monde malade où je suis roi, on essaie toujours de lire entre les lignes.
Par "médecine douce", voulait-il dire "homéopathie" ?
Petit rappel.
L'homéopathie repose sur plusieurs principes dont les plus remarquables sont la similitude, l'infinitésimal et la dynamisation.
La similitude : principe selon lequel un patient doit être traité au moyen d'une substance produisant chez une personne saine des symptômes semblables à ceux présentés par la personne affectée.
L'infinitésimal : principe selon lequel ce n'est pas la dose finale de principe actif qui produit l'effet, mais la présence de ce principe actif et sa présentation.
La dynamisation : principe selon lequel secouer le flacon a un effet bénéfique sur ce qu'il contient.
Dans le cas qui nous préoccupe, l'application combinée de ces trois principes signifierait renoncer à une action déterminée et massive contre le sexisme et faire "différemment".
Par exemple en en parlant très peu, mais de façon sexiste et rétrograde, tout en prenant soin d'emballer tout ça de bonnes intentions, et en oubliant surtout pas de secouer le flacon ?
Si seulement il avait voulu dire "placebo"...