Le double bind, ou double contrainte, est un dilemme pénible sur le plan émotionnel. Il se produit lorsqu'une personne (ou un groupe de personnes) se trouve confrontée à deux injonctions mutuellement contradictoires et qu'une troisième contrainte interdit toute issue à la situation.
Petit exemple théorique :
Ne lisez-pas cette phrase !
C'est pas clair.
Les deux injonctions sont pas au même niveau d'abstraction. Et la troisième contrainte en "c'est trop tard", c'est un peu sournois. En plus vous me semblez pas assez impliqués émotionnellement pour que ça soit frappant.
Comment expliquer de façon plus parlante ?
...
...²
J'ai !
Un exemple ancré dans l'actualité :
Sizo Racolaskin, anciennement hyper-président de quelque chose, fait une campagne électorale qui coûte dix-sept millions de plus que le plafond légal (de 22 millions, rappelons-le).
Manque de bol, il se fait goaler.
L'ex-hyper-candidat se voit ainsi face à deux injonctions qui dans le contexte sont manifestement contradictoires :
Injonction n°1 : Aie l'air honnête !
S'il est honnête, il a rien su. Il a rien vu. Il est donc plus hypermétrope que hyper-quoi-que-ce-soit-d'autre. Un incompétent en somme. Une burne.
Injonction n°2 : Aie l'air compétent !
S'il est compétent, il a vu. Il était donc informé. Il savait. En gros c'est une crapule.
Pour l'ex-hyper-blablabla, seule une attitude (si tant est qu'elle soit émotionnellement vivable pour lui) permettrait de se dégager de ces deux contraintes : abandonner tout espoir de revenir en politique.
Dans le petit monde malade où je suis roi, c'est hyper-clair.
Il est baisé.