Sur un mensonge par omission – 3
 
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                    La France comptait, mercredi 18 octobre, vingt-quatre citoyens parmi les personnes tuées et sept toujours portés disparus, considérés, par les autorités françaises, comme "probablement otages" du Hamas dans la bande de Gaza.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) français a ouvert, le 12 octobre, sa propre enquête préliminaire, notamment des chefs d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste, d’enlèvements et séquestrations de personnes – dont des mineurs âgés de moins de 15 ans – en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste. Les investigations ont été confiées à la direction générale de la sécurité intérieure, conjointement avec la sous-direction antiterroriste.
Dans le code pénal français, le terrorisme est caractérisé comme "une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur". Les autorités françaises furent parmi les premières à introduire, dès 1986, une définition juridique du terrorisme. Cette approche a été reprise, pour l'essentiel, par les autres pays de l’Union européenne. Elle sert également de fondement au classement de telle ou telle organisation comme "terroriste".
Dans la liste européenne se trouvent aussi bien la branche militaire du Hezbollah libanais que le Hamas. "Le terrorisme est le mode d’action fondamental de cette organisation, même si elle ne se réduit pas à cela, car c’est aussi un mouvement avec un ancrage politique qui mène des actions militaires. Mais son recours au terrorisme est systématique et pensé comme tel", décrypte Élie Tenenbaum*, pour Le Monde, en évoquant notamment la charte du Hamas de 1988, qui appelle à détruire "l’entité sioniste" et à tuer "les juifs", mais aussi, entre autres, "les mécréants" et "les francs-maçons".
Quant à la déchéance morale et politique de celles et ceux qui se sont vautrés, jusqu'à aujourd'hui, dans la dénégation du "terrorisme" du Hamas...
* Responsable du laboratoire de recherche sur la défense à l’IFRI et auteur, notamment, La Guerre de vingt ans. Djihadisme et contre-terrorisme au XXIe siècle (Robert Laffont, 2022).
 
                 
             
            