Asylums, ou Asiles en français, est une étude sur les « institution totales » devenue incontournable en sociologie, à tel point que tout étudiant en sciences sociales en connaît le contenu dès sa première année d'études. Malheureusement, certains dirigeants politiques préfèrent cultiver leur ignorance et le bruit des pages tournées par les étudiant·e·s risque peu de couvrir le grondement des éructations politiciennes. Mais allons-y tout de même avec une présentation d'un extrait choisi de Asylums à propos des « compétitions entre les murs » ou « intermural sports » :
« The inside team tends to be a group of all-stars chosen by intermural contest among all inmates. By competing well with outsiders, the all-stars take roles that palpably fall outside the stereotype of what an inmate is - since team sport requires such qualities as intelligence, skill, perseverance, cooperativeness, and even honour - and these roles are taken right in the teeth of outsiders and staff observers. [...]
In pursuing what is defined as an uncoercible endeavour, the inmate team demonstrates to outsiders and observing inmates that the staff, in this setting at least, are not tyrannical, and that a team of inmates is ready to take on the role of representing the whole institution and allowed to do so. By vocal support of the home team, both staff and inmates show a mutual and similar involvement in the institutional entity. »
Les compétitions sportives dans les « institutions totales » sont donc une double soupape : elles permettent aux « interné·e·s » de se montrer et se sentir humain·e·s en même temps qu'elles permettent à l'institution de ne pas paraître trop tyrannique. Leur remise en cause aurait-elle donc pour but de faire la démonstration inverse ?
