Oui, ici aussi à Nice, fief des Républicains, les choses bougent. Et de nombreux citoyens ont défilé hier sous le soleil, guidés par les jeunes en tête du cortège qui scandaient avec un bel entrain et une énergie contagieuse des appels à abandonner cette loi. Nous étions plus de 2000, et pendant deux heures et demi nous avons marché, vieux, jeunes tous ensemble et clamé haut et fort notre opposition à cette loi qui prévoit, quoiqu'en disent les gens qui nous gouvernent, de transformer nos jeunes, les travailleurs de demain en futurs esclaves.
C'est un signe fort, qui me redonne à moi qui ne suis plus jeune des raisons d'espérer. Oui, je veux croire qu'enfin nous allons sortir de cette léthargie que les gens du pouvoir prennent pour de l'indifférence, oui, nous allons cesser de subir, oui nous allons reprendre les rênes de notre destin.Non, nous n'acceptons plus la gouvernance de ces gens qui ont trahi le peuple, non nous ne voulons plus de la lâcheté de ces décideurs qui font de l'Europe une forteresse, une bulle géante sur les parois de laquelle viennent buter ces gens qui fuient des pays que nous avons contribué à détruire, non, nous ne voulons plus de cette constitution qui permet à des élus de croire qu'ils savent mieux que nous ce qui est bon pour nous.
Que ces gens, qui ne craignent ni le chômage, ni les aléas des crises, puissent retrouver comme nous tous les dures lois de la vie et cessent d'être protégés par des privilèges inadmissibles.
Qu'ils cessent de nous donner des leçons, qu'ils cessent de nous manipuler, de nous dresser les uns contres les autres, de nous empêcher de penser.
Je veux croire qu'avec le 9 mars, le peuple enfin se remet en marche.
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