Ce qui surprend chez les gilets jaunes , c'est leur haine des "élus" , des représentants qui voudraient parler en leur nom: élus politiques, élus syndicaux, et même élus en leur sein.
Tous ceux qui ont essayé de les rassembler , ou du moins de tenter la moindre synthèse de leurs revendications diverses et souvent contradictoires, se sont pour l'instant cassé le nez sur cette rage destructrice de toute élection
A l'inverse, les gilets jaunes revendiquent la démocratie directe, populaire, qui ne peut prendre à leurs yeux qu'une seule forme : le RIC ( Référendum d' Initiative Citoyenne).
Ce RIC est une sorte de guillotine symbolique tous azimuts qui permet de défaire ce qui viendrait à exister indépendamment du pouvoir direct du Peuple perçu comme l' unique souverain : Lois, Décrets, et peut-être même jugements des tribunaux pourraient être soumis à cette lame fatidique, abolissant ainsi le principe sur lequel repose tout l'édifice démocratique depuis 1789 : la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.
Or cet extrémisme politique constitutif du mouvement des gilets jaunes aboutira inéluctable à la prise de pouvoir violente d'un Homme fort, qui saura détourner à son profit ce que les gilets jaunes veulent accomplir pour eux-mêmes : la dictature du peuple.
Cet homme fort, une fois maître du jeu par le biais d ' un RIC plébiscitant sa personne, abolira toutes les libertés formelles que garantit notre democratie représentative , pour établir un état autoritaire échappant au processus électif: C'est clairement une dictature qu'il érigera, sous couvert de démocratie directe.
La France rejoindra les démocratures des pays d'Europe centrale , sans oublier l'Italie. L' Europe, déjà affaiblie par le Brexit , n'y survivra pas, et nous sombrerons dans le nationalisme et la recherche éperdue de notre identité , réelle ou fantasmée .
L'identité se nourrissant de la haine d'autrui et de son exclusion , je vous laisse deviner la suite.
Apollonius