Soixante personnes assises immobiles et bâillonnées d'une croix verte ont dénoncé, ce 23 septembre à Paris, les simulacres de procès organisés en Iran et ont crié en silence l'illégitimité de M. Ahmadinejad à l'occasion de sa présence à l'assemblée générale des Nations Unies.
La lecture de quelques articles de la constitution de la République Islamique relatifs à la liberté de l'expression et aux droits des prisonniers, résonnait en intermittence avec les percussions sur le Parvis des Libertés et des Droits de l'Homme et entre les "murs"de ce tribunal formés par une toile verte géante où l'on lisait "WE ARE IRAN, not Ahmadinejad". Ce happening battait comme le rappel de toutes les violations des droits fondamentaux en Iran, la mise sous scellés des journaux, les arrestations arbitraires, les aveux arrachés sous la torture, les meurtres et les viols en prison... Mais montrait aussi et surtout l'illégalité de ces procès à l'intérieur du cadre même de la constitution iranienne (si rétrograde qu'elle soit depuis sa modification après la révolution de 1979). Voici un autre montage de ce happening:
Pierre Schapira, adjoint au maire de Paris pour les affaires internationales, ainsi qu Marek Halter sont venus exprimer leur solidarité avec la lutte des Iraniens pour la démocratie.
La venue de M. Ahmadinejad à l'assemblée générale des Nations Unis a fait jaillir aussi la couleur verte dans les rues de New York et sur le pont de Brooklyn où le « Greenscroll » fut déployé.