Le juge de la détention et des libertés a estimé ce mercredi que la perquisition de mon domicile, que l’utilisation d’outils de surveillance pour extraire des mails et mes documents de travail seraient justifiées par un impératif prépondérant d’intérêt public.
De quel intérêt public s’agit-il ? Personne ne le sait. Je rappelle que notre enquête révélait la complicité de la France dans des crimes de la dictature égyptienne.
🚨 Notes manuscrites, mails, documents de travail... la quasi totalité des documents saisis au domicile d'@AriaLavrilleux vont être versés à la procédure, soit 7 pièces sur 10
— Disclose (@Disclose_ngo) September 27, 2023
Ce soir, un juge vient donc d'autoriser une atteinte sans précédent à la protection des sources pic.twitter.com/pWGedOyOm5
Face à l’intérêt public de dénoncer ces crimes, de quels intérêts publics nous parle la justice, qui elle autorise une atteinte sans précédent à la protection des sources ?
Avec mon avocate, nous considérons que rien ne justifiait cette perquisition et les moyens de surveillance totalement disproportionnés, d’ordinaire réservés aux affaires antiterroristes.
Notre enquête sur l’opération Sirli est publique, elle est en ligne sur le site de Disclose et de France Télévisions. Le délit d’atteinte au secret défense est constitué depuis 2021… Ce que les autorités cherchent, c’est donc nos sources. C’est la seule chose qui les intéresse. Et c’est inadmissible.
Nous n’allons pas en rester là. Des états généraux de l’information s’ouvrent la semaine prochaine, à l’initiative du président de la République. À cette occasion, toute la profession doit se mobiliser pour réclamer l’application réelle du principe fondamental de la protection des sources. Et vous, citoyens, lecteurs, auditeurs…, interpellez vos représentants politiques. Le silence du gouvernement, à l’origine de la plainte et de toute cette procédure, est indigne de la situation.