Ces municipales témoignent du niveau politique de notre pays. Que les Français sombrent, jour après jour, dans un cloaque libéral où ils seront traités comme des Mayas, ne semble effrayer personne. Ou du moins on n’en parle pas. Ce n’est pas le moment. On en parlera pour les Européennes.
Maintenant, ce sont les municipales.
Maintenant on demande aux citoyens, en maintes cités, de se réunir et de dire ce qu’ils veulent pour leur ville.
Cela ressemble à une lettre au père Noël. Mais hélas, le père Noël n’existe pas.
Vous pouvez vous décider pour tout ce que vous voulez braves citoyens, oyez, de nos braves villes, vos édiles ne risquent pas d’exaucer vos vœux.
Pour deux bonnes raisons :
-Les budgets de la France, même des plus petites villes sont décidés à Bruxelles. Donc, vos veux de crèche, de géraniums ou de ronds-points ou de travail, vous irez les demander là-bas. Face aux besoins il n’y aura qu’une solution : augmenter les impôts. Que le maire soit de gauche, de droite, du centre ou de Papeete il ne pourra pas plus faire que ce que l’enveloppe de Bruxelles lui permettra de faire. Et comme il faut s’occuper du Medef, des banques et des guerres de l’Otan avant vous, sans oublier les décorations de la Fashion week , essentielles à Hidalgo, vous pourrez toujours vous ronger les ongles devant vos hôpitaux fermés.
-La réforme des métropoles, d’inspiration libérale, celle dont Marisol Touraine, grande démocrate PS , a dit « Elle vous sera imposée de force » , va priver les communes de toute autonomie. Le but de ce joli travail est de remplacer tous les pays d’Europe par de grandes régions qui seront comme les différents Etats des EU. Tel est notre sort. Les métropoles unies d’Europe. Gouvernées par Bruxelles. Offertes au Grand Marché Transatlantique. L’esprit d’une Nation est dangereux pour le libéralisme. Il faut couper les racines avec ce nationalisme que d’aucuns utilisent très mal et qui n’en est pas moins ce que nous voulons garder plus que tout. C’est notre histoire, notre langue, notre génie propre.
Dans ce melting pot, pour gagner sa vie, il faudra travailler la semaine, le dimanche et l’ultime jour des années bissextiles. Il faudra même, peut-être, inventer des jours sans fin. Il faudra surtout regarder venir ce qu’on appelle pudiquement le dumping social et qui n’est que le tourisme des esclaves internationaux.
C’est sûr que c’est une société pleine d’espoir et qui fait rêver.
Mais ne faisons semblant de rien et disons que nos maires, qui n’auront aucun pouvoir, s’engagent pour un monde meilleur. (Ils montent des groupes pour étrangler Barroso ?)
Ils souhaitent, par exemple, que l’eau soit régie par le public et non par le privé. Bravo ! Sauf que Bruxelles, récemment, a fait entendre qu’elle s’y opposerait . Donc que votre maire soit ou pour ou contre, vous prendrez l’eau que Bruxelles vous donnera et bien chère, point barre.
Ou bien, votre maire est écolo et veut garder autour de votre ville une ceinture de collines. Vous votez pour lui sur cet engagement ? No Hope. Les maires ne seront plus maîtres du foncier et si à Martigues, demain, Marseille métropole veut construire sur les collines des usines, des centres commerciaux, que sais-je encore, vous n’aurez qu’à déménager dans le Vercors si vous voulez de la verdure.
Alors, pourquoi est-ce que les prétendants au titre de maire ne parlent-ils pas de tout ça ? Pourquoi n’est-ce pas le fond de toute campagne municipale ?
Pourquoi, quand ils disent : « nous sommes contre l’austérité » ne disent-ils pas qu’il faut sortir de toute urgence de l’Union Européenne ?
Pourquoi ces maires PS, si sympa, ne révèlent-ils pas à leurs ouailles qu’ils appartiennent à un parti qui a de si grands projets pour eux ?
La réponse n°1 est que le PS et l’UMP sont européistes. Donc ils ne vont pas critiquer les mânes de leurs ancêtres et les rêves de leur avenir. Eux les riches bergers d’un troupeau d’esclave.
La réponse n°2 est que Le Pen est la fille qui a enfourché le cheval et qu’elle est devenue la spécialiste de la question. « Sortir de l’Europe », c’est elle au premier chef. Et poser la question au peuple par référendum, solution qui avait été également évoquée par Mélenchon, c’est elle aussi.
Donc il est très gênant pour Mélenchon, s’il se libère de la politique européiste du PC, de rejoindre cette politique qui est pourtant la seule inévitable et nécessaire.
En ce qui concerne Le Pen qui est libérale, il est bien évident que si jamais elle était au pouvoir elle sortirait de l’Europe comme un Mac Do sort de chez Fauchon. Incompatible. Mais elle peut toujours le dire. En tout cas ça plaît.
Il me semble donc, pour conclure sur ce point, que la campagne des municipales doit être l’occasion d’ouvrir les yeux du public et de lui dire :
-La question n’est plus d’être de tel ou tel parti. La question et de savoir si vous voulez oui ou non quitter l’Europe de Lisbonne en annulant toutes ses dettes et ses décrets scélérats. (Cela me fait penser aux vagues scélérates, vous savez ces vagues de 25 mètres de haut qui se produisent n’importe où sur les océans et qui transforment les tankers en confettis. Le DMT qui arrive, c’est un peu une vague scélérate et on a intérêt à l’éviter si on ne veut pas perdre des milliers d’années de civilisation. C’est notre pays qu’ils veulent tuer. )
Mais ceci dit, revenons à ceux qui croient que les maires vont diriger quelque chose. Raison pour laquelle, sans doute, ces derniers tiennent tellement à leur poste. Pour rendre les gens heureux…
Cela me rappelle ces westerns où les habitants d’une ville préparent un pique-nique et bavardent de l’avenir, pendant que des hors-la- loi s’apprêtent à leur tomber sur le poil pour les peler vif.
Dans ces cas-là, si on dérange la fête en désignant les ombres sur les murs, on se fait mal voir c’est sûr.
Et pourtant…
Ensuite, disons qu’en politique la stratégie des grandes batailles ne se prépare pas quinze jours avant l’assaut.
C’est maintenant, dès la tribune des municipales, qu’il faut informer la France de ce qu’est la réalité actuelle et future de l’Union Européenne.
Dont il faut sortir.
On attend un programme clair à ce sujet.
Et un grand parti pour porter la bataille.
Qui ne soit pas le FN. Merci.
Ce grand parti ne pouvant en aucun cas être lié au PS qui est aussi Européiste que Merkel.
Que reste-t-il ?
Voyons si le FDG saura fédérer les citoyens qui ne veulent pas voter FN mais qui veulent quitter le fascisme de l’Union Européenne.
La campagne commence maintenant.