Ce n'est pas la première étude chinois qui conclut en ce sens. Mais celle-ci présente quelques particularités.
D'abord la liste des institutions prestigieuses qui y ont contribué: Division of Cardiology, Department of Internal Medicine and Hubei Key Laboratory of Genetics and Molecular Mechanisms of Cardiological Disorders, Tongji Hospital, Tongji Medical College, Huazhong University of Science and Technology, Wuhan 430030, China 2 State Key Laboratory of Drug Research, Shanghai Institute of Materia Medica, Chinese Academy of Sciences, 555 Zu Chong Zhi Road, Shanghai 201203, China 3 Shanghai Institute for Advanced Immunochemical Studies and School of Life Science and Technology, Shanghai Tech University, Shanghai 201210, China.
Ensuite, le nombre et la qualité des patients concernés. 568 patients entre 57 et 76 ans. Majoritairement des hommes, soignés entre le 1/02 et le 8/04 au Tongji hospital à Wuhan. Des patients hospitalisés dans un état grave de détresse respiratoire. Tous reçoivent un traitement basique d'antiviraux et d'antibiotiques. 48 d'entre eux reçoivent en plus un dose orale d'HCQ 200mg deux fois par jour pendant 7 à 10 jours.
Et la comparaison est sans appel. 45,8% de décès dans le groupe "témoin" et 18,8% dans le groupe traité avec l'HCQ.
L'explication? L'hydroxychloroquine réduit l'orage de cytokine qui peut être fatal aux patients gravement atteints. Je vous épargne les mesures comparées, vous pourrez les trouver sur le site: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.04.27.20073379v1.full.pdf
Jusqu'ici les études, en particulier celles effectuées à l'IHU Méditerranée, s'accordaient sur la capacité de la chloroquine et de ses dérivés à enrayer la diffusion du virus dans l'organisme, ce qui impliquait d'utiliser ce médicament au début de l'infection, voire en prévention. C'est la première fois à ma connaissance qu'une étude met en évidence l'efficacité de l'HCQ contre l'orage de cytokine et donc l'effet bénéfique pour les patients en état de détresse respiratoire.
Cette étude est d'autant plus intéressante que les mêmes chercheurs ont également suivi d'autres pistes médicamenteuses. Remdesivir, Tocilizumab, Lopinavir, Ritonavir, plasma de patients convalescents. Bref, tout ce que l'on nous présente comme des nouveautés a déjà été testé à Wuhan. Et leur conclusion est catégorique.
Hydroxychloroquine treatment is significantly associated with a decreased mortality in critically ill patients with COVID-19 through attenuation of inflammatory cytokine storm. Therefore, hydroxychloroquine should be prescribed for treatment of critically ill COVID-19 patients to save lives.
En conséquence, l'hydroxychloroquine devrait être prescrite pour le traitement de malade du covid19 en état critique afin de sauver des vies.
Au passage, l'étude ne manque pas de rappeler que la chloroquine et l'hydroxychloroquine sont des médicaments classiques, utilisées dans de nombreuses pathologies.
RETOUR DANSLA FRANCE CONFINÉE
On ne peut que constater la différence entre le nombre d'études publiées immédiatement par les chercheurs chinois, alors que nous sommes toujours en attente de Discovery. On est aussi surpris que ce qui nous est présenté en France, comme les idées géniales de chercheurs de pointe, genre Karine Lacombe, a déjà été testé en Chine. C'est assez logique, vu que l'épidémie a démarré à Wuhan. Mais pourquoi, ignorer ou cacher leur travaux? Pourquoi des cocorico qui n'ont pas lieu d'être? Pourquoi ne pas s'appuyer sur ce qui a été fait ailleurs? Pourquoi le confinement est-il aussi un confinement intellectuel, culturel et scientifique? Finalement le premier mérite de l'équipe marseillaise de l'IHU Méditerranée, c'est de garder les yeux ouverts sur le monde. Ce n'est pas un mince mérite au coeur du confinement intellectuel national.
D'autres pays ont produit des études ou annoncés des bilans qui vont dans le sens de l'efficacité de l'HCQ dans le traitement du covid19. En Iran, au Brésil, en Algérie, plus récemment le Maroc et le Sénégal. Rien ne vient déranger la surdité des dirigeants français. Vu les intérêts qui les lient aux laboratoires pharmaceutiques ont peut s'en indigner, mais c'est compréhensible. Tant que les intérêts financiers siègeront au gouvernement, ils resteront maîtres de nos destinées. Et ce n'est pas l'épidémie actuelle qui échappe à cette règle impitoyable.
Il reste pour moi, un mystère. Pourquoi, si peu de journalistes prennent la peine d'aller chercher l'information à la source des publications scientifiques? Pourquoi s'en tenir aux éléments de langage diffusés par les communicants? Pourquoi reléguer aux oubliettes du club, les articles fort bien documentés qui remettent en cause le mantra officiel "il n'y a pas de traitement contre le covid19" sans voir que toute la propagande officielle qui tend à réduire l'épidémie de covid 19 à une fatalité ne vise qu'à dédouaner le gouvernement de ses responsabilités. Ils ne tuent pas qu'avec des LBD ou des grenades. Ils sont entrain de tuer avec leur politique d'infection généralisée.