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Billet de blog 4 octobre 2014

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L’acharnement grotesque dont fait preuve le fisc à l’encontre de Mediapart, jette un nouvel éclairage sur la clique qui nous gouverne.

Jérôme n’oublie rien

Le fait que la campagne du fisc contre Mediapart démarre après l’affaire Cahuzac ne doit rien au hasard. Mais que la vendetta se poursuive aujourd’hui, alors que le gouvernement a changé entre temps et que bien d’autres déboires sont venus déstabiliser le « président normal », nous oblige à revoir l’affaire sous un jour nouveau.

Selon la version officielle, F. Hollande, son gouvernement et la direction du parti socialiste ne soupçonnaient rien des pratiques du personnage et auraient été abusés. Difficile à croire lorsqu’on voit le nombre d’affaires dans lequel J.C. était impliqué et depuis longtemps. C’est ainsi qu’il avait  été condamné en 2007 pour travail dissimulé. Simple question domestique sans doute ?

Difficile à croire après que P. Moscovici, celui qui se fait malmené à Strasbourg, ait tout tenté pour le défendre, lorsqu’il était ministre de l’économie. Finalement, ce n’est que lorsque JC lui-même passe aux aveux que le gouvernement l’abandonne. On peut tout pardonner à condition que l’omerta soit respectée.  En fait, JC ne tombera qu’au moment où il décide lui-même de mettre les pouces. Et on n’en apprendra pas plus sur les complicités dont il a bénéficié jusque là et qui entre autre l’on mis à l’abri d’un inspecteur des impôts consciencieux.

Après l’omerta, la vendetta

Mais on ne pardonne manifestement pas à Mediapart par qui ce scandale est arrivé. Alors qu’en toute logique républicaine il eût fallu remercier Edwy Plenel et tous les journalistes qui ont suivi l’affaire, par exemple en les décorant de la Légion d’honneur, au contraire l’administration fiscale poursuit Mediapart avec des exigences telles que, si elles étaient satisfaites cela aboutirait à les faire taire. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Faire taire Mediapart, en finir avec une presse libre que le pouvoir ne peut contrôler.

Première leçon : loin d’être satisfait d’avoir été débarrassé d’un acolyte véreux, le pouvoir s’en prend avec virulence à ceux qui l’ont démasqué. Ce faisant, les hommes au pouvoir ne craignent pas de s’afficher eux-mêmes comme ses complices. Au fait, JC touche-t-il toujours ses indemnités d’ancien ministre ?

Deuxième leçon : la liberté de la presse est devenue insupportable pour le régime. Il n’en restait déjà plus grand chose pour la presse papier rachetée par les puissances d’argent. Comble de malchance, notre « Canard historique » hollandise. Dans le cadre de la lutte contre les expatriés djihadistes, les possibilités légales de contrôler l’internet sont mises en place. Il faut maintenant faire taire Mediapart.

Bien sûr, ceux sont les mêmes qui cherchent à acculer Mediapart, qui demain nous appellerons à faire barrage au FN en votant pour eux.

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