arjuna

Abonné·e de Mediapart

110 Billets

1 Éditions

Billet de blog 6 novembre 2021

arjuna

Abonné·e de Mediapart

COVID19: peut on faire confiance à Macron?

Peut on faire confiance à Macron, Véran, McKinsey et Pfizer pour lutter contre l'épidémie?

arjuna

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Si l'on posait la question suivante peut on faire confiance à Macron pour réduire la pauvreté, développer l'éducation pour tous, sauver l'hôpital public, lutter contre la crise climatique, nous savons que le non représenterait une proportion non négligeable des réponses. Sans doute majoritaire. Alors pourquoi lui faire confiance pour lutter contre l'épidémie?

Heureusement, une partie significative de la population ne lui fait pas confiance dans ce domaine non plus. Beaucoup le crient dans la rue, semaines après semaines. Mais ceux là ne trouvent pas le relais qu'ils seraient en droit d'attendre de la part, des "intellectuels", des media, des syndicats et des partis politiques qui sont censés s'opposer au néolibéralisme agressif de Macron et de ses conseillers. Curieusement, ceux qui se sont faits une spécialité de scruter à la loupe les dérapages du monarque et des ses conseillers sont muets devant les échecs flagrants de la gestion macronienne de la crise sanitaire.

Il est donc nécessaire de revenir sur ce bilan.

Oui, la France est un des pays où la mortalité attribuée à la covid est la plus élevée par nombre d'habitants. Reprenons les faits.

Après des années de gestion de l'hôpital public suivant les canons du néolibéralisme le plus strict, celui ci n'a plus les moyens d'assurer ses tâches au service de la population. Encore moins en cas d'épidémie. Le système de gestion à flux tendu qui est devenu la règle ne permet pas de faire face à un afflux de malades provoqué par une épidémie.  La suppression massive de lits dans toute l'Europe aboutit au même résultat, avec des degrés toutefois. La France et l'Italie sont parmi les meilleurs élèves à ce petit jeu mortel. Les pays qui ont le moins de lits par habitants sont aussi ceux où la mortalité est la plus élevée. 

Loin d'en tirer la leçon, toute la politique du gouvernement vise à poursuivre les fermetures de lits et les suppressions de soignants pendant l'épidémie. 5700 lits fermés la dernière année, puis la mise à l'écart de milliers de soignants non vaccinés aboutissent à ce que 20% des lits restant soient inutilisables faute de personnel. Pendant l'épidémie la découpe de l'hôpital public continue.

C'est bien la première raison de la consigne criminelle: en cas d'infection au virus, prenez un doliprane et restez chez vous en attendant de guérir tout seul ou bien d'appeler le 15, si ça tourne mal.

L'autre aspect de la crise sanitaire c'est le manque de médecins et de soignants en général qui aboutit à la multiplication de déserts médicaux et à l'impossibilité d'avoir un rendez vous chez un spécialiste avant plusieurs mois. Sur ce terrain  aussi l'épidémie va permettre au gouvernement d'accélérer les choses puisque la médecine va carrément être mise hors jeu et les médecins interdit de soigner. C'est Véran qui décide de ce qui peut être prescrit et ce qui ne le doit pas. Dés le début de l'épidémie l'hydroxychloroquine sera décrétée dangereuse et le ministre n'est toujours pas revenu sur cette qualification absurde. 

Par contre, pendant des mois les autorités sanitaires vont faire la promotion du Remdésivir, médicament cher, dangereux et qui se révèle finalement inefficace contre la covid19, ce qui n'empêchera pas l'UE d'en acheter pour un milliard d'euros. Cet échec médical fut un succès boursier pour le laboratoire Gilead, ce qui n'a pas ému grand monde. 

La recherche médicale déjà bien mal en point sera priée de se taire où de produire des projections destinées à justifier les choix du gouvernement. Le seul établissement français de stature internationale, l'IHU Méditerranée, spécialisée sur la surveillance épidémique et disposant de nombreux correspondants internationaux ainsi que d'une solide réputation, sera dés le début de l'épidémie black listée puis attaquée sans relâche, car ses médecins ont osé dire qu'ils allaient soigner les patients, ce qu'ils ont fait et continuer à faire avec succès, tout en menant un travail admirable de recherche et d'éducation sur l'épidémie, mais dont les autorités sanitaires ne tiennent aucun compte. Bien au contraire tout est fait pour les faire taire, les discréditer voire les faire disparaître. 

Dépourvu de toutes ces armes pour lutter contre l'épidémie, le gouvernement va très vite se tourner vers des mesures de contrôle social. Foin des médecins et des scientifiques, pour faire la guerre à la covid 19 on s'appuiera sur la police. Et c'est le début d'une longue suite de décisions arbitraires, confinements à géométrie variable, auto contrôle, interdictions diverses, qui culmineront avec le fameux passe sanitaire. Absurde sur le plan sanitaire, mais qui permet un contrôle de chaque individu comme jamais auparavant. Or plusieurs études internationales l'ont depuis démontré, l'épidémie évolue de la même façon dans les pays qui ont mis en place un contrôle strict et ceux qui ont fait confiance à leur population. A une exception notable, la Chine. Frontières fermées et confinement strict de villes entières dés qu'un cas de covid19 est repéré. La Chine est débarrassée de la covid19 depuis plus d'un an. Mais la mondialisation libérale et la dépendance économique extérieure ne permet pas d'appliquer de telles mesures en Europe. Restent donc des mesures qui multiplient les dégâts sociaux et psychologiques, mais n'ont aucun effet sur l'épidémie. 

Enfin, le vaccin vint!

On était sauvé. Et pas n'importe quel vaccin. Au pays de Pasteur, on ignorera superbement tous les vaccins pasteuriens, c'est à dire constitués à partir de virus désactivés, pour faire confiance aux labos anglo saxons qui ont misé depuis longtemps sur des technologies transgéniques. Ce sont les "vaccins" à ARN ou ADN. Des produits en phase expérimentale et qui le restent. Mais quelle meilleure occasion qu'une pandémie pour expérimenter et promouvoir ces nouvelles technologies? Et c'est un succès financier et boursier incontestable. 

Pour la politique gouvernementale, l'arrivée de ces vaccins permit un grand pas en avant. Fini les soucis hospitaliers, vivent les vaccinodromes. Peu importe les soignants pourvu qu'on aient des piqures. Et on vit des médecins fermer leur cabinet ou se mettre en congé de l'hôpital pour injecter à tour de bras les potions magiques. Bien mieux payés!

A partir de là on a pu désigner à la vindicte populaire les responsables de la poursuite  de l'épidémie: ceux qui refusent d'être les cobayes de cette gigantesque expérience, les non vaccinés. On pouvait sans état d'âme leur "pourrir la vie". Et c'était une bonne action. Si vous rencontrez un non vacciné, crachez lui dessus! C'est non seulement un antivax, mais aussi un complotiste, un Qanon et très probablement un antisémite, en tout cas un crypto fasciste. Et la soi disant gauche d'abonder dans ce délire.

On a commencé par vacciner les plus âgés, les personnes à risque, puis tout le monde et même les adolescents qui jusqu'ici ne risquaient rien de la covid19, mais à qui ont fait courir un risque inutile avec le vaccin. 

TOUS VACCINÉS, TOUS PROTÉGÉS!

Les médias spécialistes de la chasse aux fake news ne relèvent jamais cette fausse promesse. Car elle s'est révélée fausse. Être vacciné n'empêche pas d'attraper la covid et d'être à son tour contagieux. La protection affichée de 90% s'avère bien inférieure. On trouve de plus en plus de vaccinés parmi les hospitalisés, en réanimation et parmi les patients décédés. Ce qui n'est pas vraiment une surprise, les médecins israéliens avaient donné l'alerte il y a plusieurs mois. En France la vaccination massive n'a pas empêché une vague épidémique cet été. 

Et maintenant, l'OMS alerte à son tour. L'épidémie revient en Europe. Malgré les taux importants de vaccinés, l'Europe est à nouveau l'épicentre de l'épidémie. 

Je passe sur les accidents regrettables suite aux injections. Je passe sur les lots défectueux, les études bidonnées, les prix exorbitants. On peut discuter de tout cela et on doit le faire. Mais il reste une évidence massive, incontournable. Contrairement au promesse, la campagne de vaccination n'a pas stoppé l'épidémie. La meilleure preuve c'est que les autorités sanitaires s'acharnent à multiplier les doses. Trois puis quatre. On est manifestement en pleine improvisation. On était parti avec quatre vaccins, puis de recommandations en déconvenues, il ne reste plus que Pfizer et Moderna, mais finalement Pfizer reste sans rival. Le fait que ce soit lui, le champion incontestable des condamnations pour corruption aux USA n'est sans doute qu'une regrettable coïncidence. Il est vrai que le cabinet de conseil McKinsey, qui assiste le gouvernement dans sa gestion de l'épidémie et touche 2 millions d'euros par mois pour cela, a lui aussi était condamné aux USA pour fraude à payer la modeste somme de 573 millions de dollars. Rassurez vous, ça n'a rien avoir avec la gestion de la covid19.

Tout miser sur le vaccin pour lutter contre l'épidémie, n'est peut être pas le bon choix. Surtout avec un virus qui mute à un rythme rapide. Il faut aussi soigner les malades et s'intéresser aux traitements qui sont utilisés avec succès dans le monde et en France même. Oui, on peut soigner la covid19 en s'y prenant dés le début de l'infection.

Le choix de Pfizer et de sa technologie d'avant garde, n'est peut être pas le bon choix. Ils existent des vaccins classiques produits en Chine, en Inde, à Cuba et même un qui a été mis au point par une entreprise française, Valneva. Les deux premiers, le chinois et l'indien, sont homologués par l'OMS. Ils sont peu couteux et ont très peu d'effets indésirables. Last but not least, les pays qui les utilisent n'ont pas connu de nouvelle poussée épidémique, pour le moment. 

Il faut enfin arrêter de semer la panique. La majorité de la population n'est pas menacée par le virus. Il faut concentrer nos efforts de prévention et de soins sur les personnes à risque, c'est à dire les personnes âgées et les porteurs de comorbidités.

Il faut donner les moyens à l'hôpital public d'assumer ses missions, il faut laisser les médecins soigner et les scientifiques faire leur boulot en toute liberté. Il faut assurer de bonnes conditions de travail et un salaire décent à tous ces personnels dont le travail est essentiel à la collectivité. 

A l'heure qu'il est, nous sommes tous en attente de ce que le meilleur épidémiologiste de notre temps va pouvoir encore inventer pour nous pourrir la vie, sous prétexte de lutter contre l'épidémie. Mais au delà du ridicule de la situation, il faut dire et répéter que nous n'avons rien à attendre de Macron sur ce plan. La politique de Macron ne permet pas d'en finir avec l'épidémie, ni avec la pauvreté, ni avec la grande misère des services publics, ni de lutter efficacement contre la crise climatique. 

Macron n'est pas la solution à nos problèmes. Macron est notre premier problème.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.