Nous pouvons tirer de l'épisode covid19 plusieurs enseignements. Du point de vue choisi dans ce billet, j'en privilégierai deux.
Premièrement, la science est une force productive. Deuxièmement, on ne peut s'en remettre au gouvernement des experts.
Suivant la prophétie de Marx dans les Grundisse, l'épisode vaccinal de l'épidémie a permis de vérifier que la science était bel et bien devenue une force productive. On pouvait s'en douter depuis Galilée, dont les découvertes étaient fort appréciées des marchands et navigateurs au long cours. La mise au point en un temps record de potions magiques, baptisées un peu vite vaccins, grâce aux manipulations génétiques à ARN messager ou adénovirus ont permis à Pfizer et Moderna, peut être pas de stopper l'épidémie, mais en tout cas de réaliser des profits faramineux, ce qui est l'objectif de tout entreprise capitaliste.
On a pu constater aussi que la marchandise ne se vendait pas toute seule. Il a fallu discréditer les traitements utilisant des médicaments tombés dans le domaine public. Il a fallu écarter les nombreux concurrents potentiels sur le marché des vaccins. Les chinois par exemple ont vacciné 700 millions de personnes avec leur propre vaccin, dont on ne parle jamais ici et qui n'est pas reconnu par l'UE. Il a fallu enfin terroriser les populations avec une maladie qui restait bénigne pour la majorité de la population et finalement contraindre à la vaccination par des procédés visant à pourrir la vie des non vaccinés. Voilà qui confirme que le capitalisme a besoin de l'état pour s'imposer et une firme capitaliste a besoin du soutien de l'état pour réussir. Et cette fois, le soutien n'a pas fait défaut.
Il a fallu enfin une intense propagande où on a pu voir toute sorte de média se transformer en publicité pour les produits de Pfizer & co. Tout cela sous le prétexte de lutter contre l'épidémie.
Le soutien de l'état et le contrôle des media ne s'improvise pas. Il y faut un long travail de corruption qui commence sur les bancs des facultés et des écoles de journalisme, qui doit se renouveler à chaque élection, à chaque nominations de hauts fonctionnaires. Bref, l'état est un état bourgeois au service de la classe dominante, particulièrement des plus riches. Le pantouflage des politiques et des hauts fonctionnaires ne fait que traduire cette osmose. Nous avons pu constater que le phénomène était aussi prégnant chez les mandarins de la médecine, où on ne compte plus les conflits d'intérêts. On a également pu comprendre pourquoi, les grands patrons se précipitaient pour racheter des medias pas forcément rentables directement, mais indispensables pour tenir les marchés.
Mais tout cela c'est fait au nom de la Science. Et comme toute abstraction, la science est muette, il a fallu convoquer des experts. Experts qui eux mêmes s'exprimaient au nom du Consensus Scientifique. Une création de publiciste, mais qui a fait mouche. Les publicistes ont été extrêmement productifs tout au long de cet épisode. Appeler vaccin des produits qui sont tout au plus des traitements prophylactiques en cours d'expérimentation, c'est bien tourné. Invoquer Pasteur pour diffuser des produits issus de manipulation génétique qui tournent le dos aux vaccins pasteuriens, il fallait l'oser. Affirmer "les chiffres ça ne se discute pas" pour diffuser des données statistiques truquées, c'est pas mal non plus. Confondre, testés positifs et contaminés donc malades... on n'en finirait pas d'être ébahi par l'inventivité des boites de com.
Par contre, du côté des experts scientifiques, ce fut moins brillant. Le mal nommé Conseil Scientifique a vite sombré dans la cacophonie. D'abord il a parut rapidement que ceux qui avaient été rassemblés là, n'avaient pas été choisis sur la base de leur compétence en matière de coronavirus et d'épidémie, mais à cause de leur liens avec les grands laboratoires anglo saxons, de leur servilité vis à vis du pouvoir politique et de leur arrivisme. Le coup de grâce fut porté par celui qui les avait nommés et qui investit précipitamment un Conseil de Défense, pour prendre les décisions.
La raison d'être du Conseil Scientifique est purement propagandiste. Affirmer que le Consensus Scientifique est du côté du Pouvoir. Mais même ce boulot là, il l'ont mal fait. D'abord ils n'ont pu faire taire les voix dissidentes, d'autant moins que ces voix émanent le plus souvent de spécialistes du sujet exempts de conflits d'intérêts. Pour les discréditer à défaut de les faire taire, il fallu user du tribunal médiatique. Puis de la censure et enfin du licenciement, pour raison d'âge entre autre. Pour autant, le Conseil Scientifique s'avère incapable de parler d'une seule voix. C'est que ces messieurs dames ont chacun leur plan de carrière et leur sponsor. En conséquence les spectateurs étrangers au milieu de la recherche ont pu constater que les labos, c'était Dallas!
On en vient donc au deuxième point. Le gouvernement des experts, ça ne marche pas. En économie, comme en médecine, c'est une vaste fumisterie. Un habillage pour justifier des décisions politiques qui dans le système capitaliste se prennent toujours pour satisfaire les mêmes intérêts. Et, oui la politique sanitaire est aussi un terrain de la lutte des classes. La destruction de l'hôpital public et la privatisation de la sécurité sociale reste un objectif du pouvoir même en épidémie. Surtout en épidémie. Continuer à fermer des lits d'hôpitaux et exclure des soignants, c'est un grand succès que la classe dominante doit au gouvernement Macron. Les "vaccins", la vaccination de masse joue un rôle central dans ce succès. Fini l'hôpital, fini les médecins, voici venu le temps des vaccinodromes. Quittez vos services, fermez vos cabinets et venez piquer, ça rapporte plus.
Effectivement, les très riches sont devenus plus riches encore à la faveur de l'épidémie. Les pauvres encore plus pauvres et des millions d'enfants qui ne craignaient rien de la covid19 ont basculé dans la misère et la faim.
Le virus lui poursuit sa vie. Le pouvoir justifie sa politique par ses succès dans la lutte contre l'épidémie. Effectivement, si les vaccins Pfizer vaccinent, si l'épidémie est un retour de la peste noire, si aucun traitement n'est possible, Pfizer est un sauveur de l'humanité et Macron son prophète. Apparemment le message est passé, puisqu'un sondage récent nous apprend qu'une majorité de français a une bonne opinion des laboratoires pharmaceutiques. Un immense succès de la propagande qui ferait pâlir Goebbels. Et si les labos sont bons, inévitablement Macron est très bon. On peut laisser tomber la prochaine élection présidentielle est passée directement à la suivante.
Oui mais, la réalité est très, très, différente. Et les faits sont têtus.
Sauf que pour percevoir la réalité des faits derrière le brouillard de la propagande, un minimum de formation scientifique est nécessaire. On trouve toutes les informations voulues sur internet. Comprendre est à la portée de tout le monde. Il y faut de la persévérance. Il y faut surtout de la méfiance vis à vis des discours officiels. Lorsqu'on vous dit LES CHIFFRES ÇA NE SE DISCUTE PAS, c'est qu'on se moque de vous, car les chiffres qui ne se discutent pas ceux sont les 10 qui composent le système décimal.
Tout le reste se discute. Particulièrement les données statistiques qui permettent au pouvoir de prendre ses décisions. Et les probabilités depuis les origines servent à éclairer un pari. Elles aident à prendre une décision, mais certainement pas à prédire l'avenir.
Lorsqu'on vous dit ÇA NE SE DISCUTE PAS, c'est qu'on VEUT vous confisquer la parole et votre libre arbitre. Car dans une démocratie toutes les décisions se discutent. Mais nous ne vivons pas dans une démocratie. Conquérir le droit à la connaissance scientifique est un moyen de construire une véritable démocratie. Les conventionnels de 1793 le savaient déjà.