Et cette prise de pouvoir sur nos vies est effectuée par des gens qui n'ont aucune légitimité pour le faire.
On avait déjà vu le ministère interdire de diagnostic et de traitement les médecins de ville face au covid19, puis décréter quand et comment devait ou plutôt ne devait pas être utilisée l'hydroxychloroquine. Puis du même texte qui interdisait l'usage du traitement mis au point à l'IHU Méditerranée, on autorisait l'usage du Rivotril - médicament de sédation profonde - dans les EHPAD. Si on ne peut pas donner de traitement aux malades, que peut-on en faire?
Le premier ministre à nouveau l'a répété, il n'y a pas de traitement contre le covid19, mais il faut en fait traduire, nous interdisons d'utiliser un quelconque traitement contre le covid 19. On a eu droit à la rengaine, les masques sont inutiles, voire dangereux, jusqu'à ce que nous les rendions obligatoires... enfin, peut-être. Puis, on culpabilise ceux qui portent des masques, car ils les volent aux soignants, évidemment.
Tester toute la population n'aurait pas de sens... enfin, peut-être après le déconfinement, ou avant? Une application pour suivre les personnes atteintes par le virus -alors il faudrait tester - peut-être, pour les volontaires, on pourra voter... mais nous savons que cette application est déjà sur les rails.
Dans cette cacophonie, on remarque surtout les incohérences et les contradictions, mais ce que l'on remarque moins, c'est que derrière la pagaille, la nullité des communicants, il y a des décisions autoritaires imposées sans débat, à commencer par confinement et déconfinement. Qui décide? un petit cénacle peu connu, doté d'un pouvoir abusif et dont les liens avec quelques grands laboratoires sont notoires.
Un nouveau pas dans cette direction vient d'être franchi. On savait que contrairement à la fable officielle, il y avait pénurie de médicaments dans les hôpitaux, en particulier dans les services de réanimation. Le ministère vient donc de décider de prendre le contrôle des stocks dans le but de gérer centralement la pénurie!
Les hôpitaux ont jusqu'à vendredi pour commander "cinq molécules nécessaires" aux soins de réanimation, après quoi l'Etat aura le monopole des achats et assurera la distribution, selon une note du ministère de la Santé dont l'AFP a obtenu copie mardi. L'épidémie de coronavirus entraine des "tensions d'approvisionnement extrêmement fortes" sur deux hypnotiques (midazolam, propofol) et trois curares (atracurium, cisatracurium, rocuronium), selon ce document daté de lundi et signé par le directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, et la directrice générale de l'offre de soins (DGOS), Katia Julienne.
En raison de cette pénurie, "à compter du 27 avril", l'Etat "achètera, seul, (ces) médicaments" et "approvisionner(a) les établissements selon le nombre de patients hospitalisés dans un service de réanimation (Covid et non Covid) et du stock de médicaments disponibles". "Les premières livraisons seront effectuées le 30 avril au soir au plus tard", selon une procédure qui sera rapidement précisée par "un décret et une instruction".
Un "schéma logistique" est cependant déjà proposé : chaque semaine, un "plan de répartition des stocks" serait arrêté le lundi par l'Agence de sécurité du médicament (ANSM) et les agences régionales de santé (ARS), "les premières livraisons (devant) dans tous les cas arriver avant le vendredi midi" dans les hôpitaux et cliniques concernés.
En attendant, ces établissements "peuvent passer commande auprès des laboratoires pharmaceutiques jusqu'au 24 avril" et dans la limite de "5 jours de stock". Mais ils doivent aussi apprendre à se rationner: "Il est impératif que chaque service mette en oeuvre dès à présent des mesures d'épargne de doses des médicaments concernés et ait recours à des alternatives thérapeutiques", prévient le ministère.
C'est donc bien la pénurie et les choix redoutables qu'elle impose qui sont organisés par cette nouvelle avancée du totalitarisme sanitaire. En temps d'épidémie, le gouvernement continue bien dans la même ligne, avec des conséquences meurtrières.