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Billet de blog 19 février 2014

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Liberté d'expression

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le Comité de Soutien à Émilie Colin.

Soutenir Émilie, c’est soutenir le droit à l’expression des

citoyen-ne-s d’Europe

En juillet 2012, le Parlement européen a voté contre le traité ACTA, par 478 voix

contre, 39 pour et 165 absentions. Ce vote avait été précédé par celui d’une

motion approuvée par 633 voix, à la demande du parlement. Celui-ci émettait

deux exigences : assurer la transparence dans les négociations et rendre

accessibles au public tous les documents relatifs aux négociations

internationales.

Le traité ACTA définissait un accord commercial visant à lutter contre la

contrefaçon tant physique qu’immatérielle. Ce traité visait, entre autres, à

confier à des acteurs privés des missions publiques relevant de la justice et de la

police, et à généraliser le brevetage pour étendre le droit à la propriété privée

(médicaments génériques, biens et services publics, savoirs et connaissances…).

Il y avait menace majeure sur la liberté et l’autonomie des peuples, le droit à

échanger et à s’informer entre individus. Cet accord représentait donc un danger

pour la liberté d’expression. Un grand débat public suscité par l’action conjointe

des élu-e-s et de mouvements citoyens a permis un véritable sursaut

démocratique.

Émilie Colin s’est impliquée dans cette mobilisation militante et citoyenne. Son

engagement a été particulièrement actif sur internet, au sein d’un collectif. Elle a

produit beaucoup d’articles pour alerter sur la non transparence des négociations

et sur les dangers posés par le traité. Elle dénonçait le fait que les parlementaires

ne soient pas associés au processus de décision, celui-ci étant mené

exclusivement par des techniciens sans mandat électif.

Elle a précisé en note de bas de page d’un de ses articles les noms de deux

représentants français, diffusés publiquement par ailleurs. Dans cet article, Émilie

faisait part de sa perplexité quant aux choix des négociateurs français. Leur

appartenance au service des brevets ou à la politique agricole extérieure étant

de nature à favoriser les orientations ultra-libérales du texte.

Émilie Colin est actuellement poursuivie en diffamation par les deux personnes

nommées en note de bas de page dans son article. Elle risque une forte amende.

Son procès est prévu le 14 mars 2014 au tribunal de grande instance

de Paris

Nous, citoyen-ne-s, élu-e-s, apportons par notre signature notre soutien

à Émilie, qui a activement contribué à éclairer le débat sur l’ACTA et qui risque

d’être ainsi victime de la poursuite du déni d’expression démocratique qu’elle

avait contribué à dénoncer par son action courageuse.

Signer la pétition avec le lien : http://www.libertedopinion.fr/

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.