La mécanique des cons
L'OCDE avait il y a une vingtaine d'années émise un rapport qui faisait un lien direct entre le niveau d'instruction « trop élevé » en France qui « rendait les gens trop instruits » ce qui provoquait un dégoût de ces citoyens pour œuvrer dans les métiers les moins qualifiants, les moins intéressants, les plus pénibles. La désorganisation de notre système d'instruction qui a suivie et qui avait pour but de ne pas rendre les gens intelligents croyant que cela aurait un effet sur les difficultés de recruter dans des métiers pénibles et mal payés, s'avère n'avoir pas porter ses fruits comme le pensaient nos dirigeants.
La pénibilité d'un emplois, c'est bien sûr, les charges lourdes, des environnements difficiles, des postures fatigantes, mais aussi le travail en coupure, le travail de nuit, l'éloignement, et le fait de répéter une tâche débile toute la journée.
Mais l’éveil des consciences est inexorable et les jeunes ont bien raison de s'interroger sur la nécessité d'un tel mode de fonctionnement. En plus d'être mal payés, souvent à la merci d'un DRH inhumain, fouettés pour suivre les cadences imposées par des machines, des petits chefs que l'on pourrait appeler les (CAPOS) ou livrés à la concurrence déloyale de la mondialisation, et parfois tout en même temps. Et l'on nous parle de séparatisme, de défiance, mais c'est une réaction normale que des personnes ont quand elles se sentent asservies, mal payées, contraintes à des cadences infernales que même Henry Ford aurait eu du mal à faire passer comme le progrès.
Mais il suffit messieurs les dirigeants, le séparatisme c'est vous qui en êtes la cause, et vous ne devez plus instrumentaliter la misère à des desseins purement financiers ou économique.
La presse et les médias ne sont pas en reste, C'était Bruno Masure qui avait dit et donc révélé pudiquement au grand public les dérives des journalistes quant à la manière et l'éthique qu'ils devaient avoir, comme un code déontologique ou le serment d'Hypocrate pour les médecins . Par ailleurs nous n'entendons plus parler de lui.
Cette façon de diffuser l'information « politiquement correctes » s'apparente aussi à une propagande savamment distillée jusqu'au plus haut niveau de la hiérarchie, et AFP en est l'arbre primaire. Comment voulez vous que monsieur Fabrice Fries qui sort de Havas et Vivendi où il a eu des résultats contrastés soit la bonne personne pour diriger cette agence d'information nationale, lui qui est pro business. Car oui c'est le terme qu'il convient d'employer quand tant d'informations sont tronquées, ou tout simplement absentes.
Mais prenons un cas concret que beaucoup de personnes connaissent. Un poste à responsabilité se libère, et plusieurs candidats internes sont en capacité de l'exercer. Croyez vous que l'on va prendre la meilleure personne ? Et bien non, les choix qui sont fait sont parfois déroutants, et l'on va choisir celui qui ne s'y attend pas. Promue, cette personne sera dans un premier temps étonnée, puis se sentira très redevable et exercera souvent cette nouvelle tâche avec zèle. Tient, tient, encore un parallèle avec les façons d'organiser la hiérarchie copiée directement du troisième Reich.
Un autre cas très probant se trouve dans la police, car des personnes souvent un peu basses du front sont armées et ont alors le sentiment d'être élues parmi les citoyens pour leur supériorité. Supériorité accrue par cette « noble fonction » et l'arme que l'on leur confie. Ils ne sont en réalité que les chiens de gardes d'un système corrompu jusque dans les plus hautes instances.
Prenons le cas maintenant d'une chaîne de montage automobile. Les ouvriers sont cantonnés à exercer la même tâche et garder la même place. Si l'on faisait en sorte que ces ouvriers, dont la résilience est poussée à son paroxysme, puissent suivre la fabrication de bout en bout. Je pense que ce serait beaucoup plus gratifiant et engendrerai la satisfaction d'avoir collaboré à l'ensemble du processus de fabrication. On pourrait même mettre le prénom de ces intervenants sur le produit ainsi réalisé. Ce pourrait être cela « l’évolution ».
Enfin, je m'adresse à tout ces gens qui sont passés de l'autre côté de la barrière. Vous qui avez eu la chance d'être nés avec la bonne religion, dans le bon quartier, avec plus de capacités intellectuelles ou plus de charisme. Posez vous la question de savoir ce qu'aurait pus être votre vie si vous n'aviez pas eu cette chance.
Nous avons en effet besoin de tout le monde, et nous avons besoin que tout le monde se sente bien pour revenir à cette concorde si indispensable dans une société moderne qui peut entrevoir alors un avenir commun.