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Billet de blog 28 mars 2020

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300

A la vitesse d'un débile au galop

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300

C'est le nom d'un film qui relate la bataille des Thermopyles, largement assaisonné à la sauce US mais qui a bien eue lieue .

300 c'est la vitesse à laquelle les motos de grosses cylindrées sont bridées. Entre nous je ne sais pas à quoi ça sert bien qu'ayant été motard par goût de liberté, mais aussi guidé par la nécessité de pouvoir se mouvoir en agglomération sans être impacté par les embouteillages citadins. Plus que la vitesse il était pour moi inconcevable de brûler de l'essence en restant à l'arrêt. C'est absurde et la perte d’efficacité et donc de rendement, puisque c'est le terme que cette société retient, est incommensurable, sans compter l'énervement que cela procure. Cette société, malade d'une vitesse imposée par un système qui met aux abois tout le vivant sur terre ainsi que de la dégradation du bien être des populations est mis en exergue en ce moment ou tout semble au ralenti. Sans vouloir retourner au temps des cavernes, n'y aurait il pas un juste milieu, ne pourrait on pas parler d’efficience et prendre en compte les limites de notre planète ? N'y aurait il pas la possibilité de ralentir ?

L'impérieuse nécessité que nous impose le réchauffement climatique, l'augmentation du nombre de cancers sont à mon avis deux des principaux indicateurs que nous courrons. Nous courrons certes mais nous courrons à notre perte et nous y allons à 300 km/h. Prenons la cas d'un autoroute et comparons la situation actuelle à celle d'un dragster qui va probablement battre un record de vitesse mais qui n'arrivera jamais au bout du voyage pour deux raisons principale que voilà : D'une la quantité de carburant nécessaire à un tel trajet ne peut être envisagée et le moteur de ce dragster ne résistera sûrement pas à ce régime sur des centaines de kilomètres.

C'est bien la vitesse qui est responsable de tout ces changements climatiques dont l'une des conséquence est aussi le développement de maladies toujours plus nombreuses et imprévisibles.

Si nous prenons en compte que 70/100 des choses que nous produisons ne nous sont ni nécessaire ni indispensable « gifi des idées toutes pourries », alors nous n'avons pas besoin de travailler à ce rythme infernal qui rend les gens individualistes « moi je » d'une part. Et d'autre part la qualité de ce que nous produisons n'est pas au rendez-vous car un monsieur bien intentionné nommé Bernard London en 1932 a eu l'idée saugrenue d'imaginer l'obsolescence programmée. Les exemples les plus frappants son la durée de vie des ampoules à filament qui ne grillaient pas et les bas nylon inventés par Mr Dupont en 1935 qui ne grillaient pas non plus et qui pouvaient servir de corde de remorquage pour les voitures avant de devenir des trucs déjà morts avant l'achat.

Sommes nous capable de faire entendre aux « élites », mais c'est un terme galvaudé et il serait plus adéquat de parler de sangsues capitalistes avides de pouvoir et d'argent, que nous ne voulons plus de cette civilisation car nous n'avons plus besoin de repousser les limites de productions mais bel et bien d'adopter enfin le modèle qui survivra à ces quelques générations d’insouciants.

Si nous ne faisons pas repentance maintenant, le devenir de l'homme sur terre est compromis, et n'attendons pas le point de non retour car la soupe de billets de 10 euros aura le même goût que celle de 500. Un goût de mort.

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