Aujourd'hui, j'ai pu "échanger" quelques mots avec M Plenel, en marge d'une conférence sur le thème "Dans quelle France vit-on".
Le sujet de la conférence avait rapidement basculé sur la question identaire, sûrement parce qu'on n'en entend pas assez parler par ailleurs. Et M Plenel de conclure sur un nouveau réquisitoire contre la France insoumise, responsable par anticipation de la lourde défaite de la gauche lors des législatives à venir.
Moi j'étais un peu chagrin, car je l'aimais bien ce M Plenel. C'est en partie lui et sa bande qui ont fait ma culture politique (depuis, j'ai lu du Lordon quand même...), et l'année dernière, j'étais en joie de voir émerger ce nouveau mouvement, plutôt horizontal, traduisant politiquement cet imaginaire si cher à Edwy. Donc me voilà casé parmi les sectaires par la moustache qui m'avait pourtant inspiré confiance ces dernières années.
La critique ascerbe de Mélenchon par Plenel comporte 2 volets :
- N'avoir pas dénoncé le comportement très "5e République" de Mitterrand
- Avoir refusé d'unir "la gauche" au sortir de la dernière élection présidentielle, après une campagne qu'il reconnait formidable
Quand au contenu du programme l'Avenir en Commun, il est "empreint de l'histoire de la gauche", "la France insoumise n'a qu'un an" et ne peut se déclarer "propriétaire de l'idée de la 6e République", par exemple. C'est un scandale d'avoir présenté une candidate insoumise face à Barbara Romagnan, pourtant "frondeuse" PS (Mme Romagnan a-t-elle signé une quelconque motion de censure contre la loi travail? Je crois bien que non...)
Bref, je n'ai pas eu la réponse à ma question : en quoi l'Avenir en Commun est-il différent de l'imaginaire qu'il évoque si souvent?
Des questions je m'en pose d'autres. Pourquoi Mme Romagnan n'a-t-elle pas proposé de porter notre programme dans sa circonscription, elle qui est si progressiste? Pourquoi si notre programme est "à moitié pompé sur Médiapart", cela semble si extraordinaire de demander à des gens encartés à gauche de s'engager à le défendre?
Très franchement, je ne suis pas sûr de partager avec M Plenel la même vision du sectarisme...