
L'écologie prouve que les idées sont recyclables ! C'est déjà ça... Mais le sont-elles autant que l'aluminium, qui l'est à 100% ? Pas si sûr...
Souvenons-nous de la mascotte utilisée dans les années 70 pour la célèbre "chasse au gaspi" ! A l'époque des chocs pétroliers, on attirait l'attention du public avec une jolie mascotte rose pour inciter à limiter le gaspillage de nos ressources : eau, électricité, essence...
Soit dit en passant, la mascotte elle-même ne pourrait pas être recyclée... Elle n'est plus dans l'air du temps ! "Trop lourde", "trop rose", entendrait-on, comme en écho au casting de la "Vache qui rit". Il faut quand même avouer qu'elle n'a rien de svelte (mais peut-être était-ce l'effet recherché). Elle me fait d'ailleurs penser à Groquick, la mascotte de Nesquik qui a été congédiée au profit de Quicky, plus véloce et athlétique.
Mais revenons à nos moutons : le recyclage de la "chasse au gaspi". Réutiliser les idées, c'est bien. Mais constater l'avancement des idées déjà lancées avant d'en lancer d'autres, c'est mieux ! Je serais curieux de connaître les effets de la "chasse au gaspi" des années 70.
Or on constate que le design automobile de ces dernières années s'est basé sur le prix relativement faible du pétrole. Il en a résulté que les véhicules ont augmenté en confort, en puissance, en équipements technologiques annexes... sans améliorer notablement le piètre rendement énergétique des moteurs à explosion.
Si l'automobile avait intégré un pétrole cher dans l'essence-même de son design (avec et sans jeu de mots), nous aurions aujourd'hui des véhicules consommant 1 litre aux 100 kilomètres ! Nous aurions développé l'auto-partage, le projet de TULIP aurait éclos (Transport Urbain à Usage Locatif Individuel et Public)... Nous n'aurions pas tout construit sur le confort individuel motorisé et nos villes n'auraient pas le même visage ! Décongestionnées d'un usage égoïste de l'automobile, elles pourraient respirer.
Aujourd'hui, les constructeurs automobiles lancent des campagnes axées sur l'éco-conduite, avec l'écho bienveillant des magazines automobiles.
Mais n'y aurait-il pas une voix qui pourrait faire un bilan de la "chasse au gaspi" des années 70 ?
Et cette voix pourrait-elle aller jusqu'à critiquer le modèle sur lequel se sont construits les véhicules de ces trois dernières décennies ?