Voici le message qu'un ami a laissé au service auditeurs de la radio publique.
"Ceci est un message d'adieu à France Inter, une radio que j'ai écoutée et aimée pendant trois décennies. Je suis triste, accablé. Adieu à la liberté, plombée par les godillots du sarkozisme paranoïaque. Adieu à l'humour impertinent des Porte et Guillon et à leurs quelques dérapages.
On ne dérape plus, on verrouille, on cadenasse. Est-ce qu'on a le droit de déraper en Corée du Nord ? Non.
Adieu France Inter, grand corps défunt.
Je ne vous écouterai plus, j'emporte le souvenir des années "Flagrants délires", "Rien à cirer", "Fou du Roi", je refuse d'assister aux soubresauts de votre agonie, je ne serai pas présent à vos obsèques. J'écouterai RTL pour connaître le niveau du CAC40 et puis voilà. Je conserve le lien vers votre site internet jusqu'à la fin de cette semaine pour écouter les dernières chroniques "libres" avant les vacances, avant la normalisation en marche, et puis après basta, adieu, fini. SINCERES CONDOLEANCES.
Et toute mon estime à MM. Porte, Morel, et Guillon ; quant à MM. Val et Hees, sincèrement : je les plains. Ingrat métier que celui de fossoyeur."
Un ex-auditeur fidèle.
Suite à l'excellente chronique de François Morel, il a ajouté :
"Transmettez s'il vous plaît et s'il vous reste une once de liberté mes remerciements à M. Morel. Merci monsieur Morel, vous faites honneur à votre métier, à votre fonction ; vous avez exprimé ce matin avec les mots les plus justes la tristesse abyssale que des pléthores d'auditeurs, de futurs ex-auditeurs, conçoivent. France Inter était votre radio et la mienne, et nous aurons ensemble l'élégance de n'inviter personne à la sodomie passive ni à se casser "pauv' ..." quoi que nous en pensions. Adieu France Inter, repose en paix dans l'ordre sarkoziste, et vous M. Morel, vous MM. Porte et Guillon, rendez-vous dans les caves et dans les cryptes s'il le faut, rendez-vous partout où le manteau de plomb de l'interdiction de penser sera déchiré, piétiné, mis à mal avec une férocité à laquelle je souscris d'avance."
Laurent