En cette rentrée 2025, l’Etat et le Département de Seine-Maritime ont décidé de baisser drastiquement les aides aux familles pour la pratique du sport.
En Seine-Maritime, l'aide financière Pass'Jeunes 76 a ainsi été réduite de moitié. Cette décision, prise par la majorité de droite (Horizons, LR, Renaissance, divers droite) fin avril en commission permanente, est effective pour la saison 2025/2026.
Destinée à encourager la pratique sportive, artistique et culturelle des 6-15 ans, cette aide précieuse pour les familles modestes passe de 100€ à seulement 50€. Concrètement, l'aide pour une première activité est désormais de 30€ (contre 60€) et pour une éventuelle seconde activité de 20€ (contre 40€).
Pour bénéficier de cette aide les parents ou ayants droit doivent être bénéficiaires de l’Allocation de Rentrée Scolaire (ARS) ou de l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH).
Cette coupe budgétaire va directement impacter 22 000 jeunes seinomarins, creusant les inégalités sociales pour l'accès au sport et à la culture.
Dans le journal d’Elbeuf, Séverine Gest, vice-présidente (Horizons) du département en charge de la jeunesse et des sports, justifie cette réduction : « Il y a un phénomène d’aubaine avec des clubs qui augmentent les tarifs, puisque des familles peuvent superposer les aides de l’État, du Département, de la CAF, sans compter toutes les aides possibles des collectivités, comme les mairies ou les communautés de communes. »
Cette mesure fait écho à une autre décision gouvernementale concernant l'aide Pass'Sport. Bien que le montant du Pass'Sport passe de 50 à 70 euros, cette exclusion réduit le nombre de jeunes éligibles. En effet, l'aide nationale est désormais réservée aux adolescents de 14 à 17 ans, excluant les enfants de 6 à 13 ans qui pouvaient y prétendre auparavant.
Un an après les Jeux Olympiques de Paris et la "grande cause nationale" promise par Emmanuelle Macron, la réduction du Pass'Jeunes 76, combinée à celle du Pass'Sport, soulève des inquiétudes quant à l'accès au sport et à la culture pour les associations et les familles modestes.
On ne construit pas l’avenir en sacrifiant les loisirs et la santé des jeunes.
Même majorité, même effets.