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Proposée par l'économiste français Gabriel Zucman, la taxe sur les grandes fortunes propose d’instaurer un impôt de 2 % sur le patrimoine des quelque 1800 plus grandes fortunes françaises, dont la valeur dépasse les 100 millions d'euros. Ce seuil très élevé a pour but de cibler une poignée d'individus dont la richesse a explosé ces dernières décennies, tout en épargnant la classe moyenne aisée. Zucman estime que cette mesure pourrait générer environ 20 milliards d'euros de recettes fiscales par an.
Cette proposition, uniquement soutenue par la gauche, a reçu un soutien de la part de sept lauréats du prix Nobel d'économie, qui ont cosigné une tribune pour plaider en sa faveur.
Une alliance macroniste, LR et RN contre la taxe
Cette initiative est unanimement rejetée par le blog « macroniste » (Renaissance, Horizons, Modem), le Rassemblement National et Les Républicains, créant ainsi une alliance entre la majorité présidentielle et les principaux partis de droite et d'extrême droite.
Les différents gouvernements sous Macron ont déjà illustré leur orientation en supprimant l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), et en continuant de défendre une fiscalité plus favorable aux hauts revenus. De son côté, le Rassemblement National, qui se présente souvent comme le défenseur du "peuple" et de la "France d'en bas", choisit de protéger les grandes fortunes, refusant une mesure qui permettrait de financer des services publics essentiels (comme les hôpitaux ou les écoles) dont bénéficieraient directement les Français les moins aisés.
Cette opposition commune illustre une ligne directrice partagée par le gouvernement sortant et le RN : celle de préférer faire contribuer les classes moyennes et populaires plutôt que d'imposer les plus fortunés.
Pour approfondir le sujet, voici une analyse détaillée de la taxe Zucman :
La TAXE ZUCMAN expliquée : pourquoi mettre les ULTRA-RICHES à contribution
Arnaud MOUILLARD